Jacques Charlier, Ben, 1972

DESSINS HUMORISTIQUES

Pratiquant la caricature depuis 1969, -son premier dessin portraiture Marcel Broodthaers, - Charlier poursuit et s’approprie une tradition, celle des Salons Comiques du 19e siècle, ces salons pour rire de l’art qui fleurissent dans la presse et qui mêlent souvent aux charges contre les œuvres elles-mêmes, les scènes de genre qui prennent en compte le jury du Salon, le public mondain des vernissages et les artistes eux-mêmes. Il renoue également avec une pratique, celle des artistes qui n’hésitèrent pas à se commettre dans cet exercice qu’on aurait, à tort, tendance à classer au rang des arts mineurs. On compte parmi eux les frères Carrache, le Bernin, Gustave Doré ou Claude Monet. Ces salons pour rire participèrent de près à la fortune critique des tableaux comme ils constituèrent un terrain d’expérimentation privilégié pour les pratiques de dérision, voire d’autodérision, qui se sont développées dès la fin du 19e siècle, notamment avec les Incohérents, la Zwanze bruxelloise, plus tard le dadaïsme et ses multiples avatars. Autant de leçons parfaitement assimilées par Charlier.


«Les caricatures de tableaux, note Denys Riout, seront présentes dans la presse aussi longtemps que les tableaux eux-mêmes feront rire. Lorsque dans les années 60, l’œuvre de Picasso cessa de scandaliser et de divertir, le comique dessiné se détourna de la peinture ». Charlier déclarera en 1983 qu’il a toujours trouvé les blagues sur l’art moderne distribuées par les agences de presse terriblement conventionnelles. En général des types ventrus accompagnés de bobonnes faisant des remarques devant des simili-picasso, constate-t-il. La tradition de la caricature d’artiste se perd, Charlier la réhabilite, mieux même, il l’introduit dans le champ de l’art contemporain, de la même façon qu’il a introduit dans le champ artistique ses réalités professionnelles de dessinateur expéditionnaire au S.T.P.


On admet généralement qu’avec Honoré Daumier, la caricature adhéra à l’histoire et devint la chronique la plus sûre de son époque. Avec Jacques Charlier, elle s’applique au petit monde de l’art international et devient très vite la chronique des années conceptuelles; elle met en relief les comportements de certains artistes, pastiche les situations, démontent les systèmes et campent des attitudes. Vito Acconci, Daniel Buren, André Caderé, Konrad Fischer, Hanne Darboven, On Kawara, René Denizot, Linda Benglis, Niele Toroni, Dan Graham, Gian Carlo Politi, Gilbert & George et bien d’autres sont ainsi devenus les héros, qui de planches un brin satiriques, qui de vignettes de bande dessinée. À propos de bande dessinée, Charlier publie en 1977 une désopilante Rrose Salevy, belle interprétation de l’hermétique Grand Verre de Duchamp. Et de citer Freud, encore lui : «l’essentiel de la plaisanterie, c’est la satisfaction d’avoir permis ce que la critique défend». (JMB)

KONRAD FISCHER


On l’oublie parfois, mais à l’origine Korand Fischer était peintre, signant ses tableaux Konrad Lueg, du nom de sa mère. Il étudie à l’académie des Beaux Arts de Düsseldorf, ses camarades d’atelier ne sont autres que Manfred Kuttner, Sigmar Polke ou Gerhard Richter. C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’il organise en 1963 dans un magasin du centre de Düsseldorf « Ling with Pop. A demonstration for Capitalist Realism », première apparition publique des deux artistes. « Living with Pop » est une exposition alternative au « white cube » de la galerie d’art, contestant d’ailleurs le rôle de celle-ci. Cela n’empêchera pas Fischer de devenir lui-même galeriste, inaugurant avec son épouse Dorothée et la complicité de Carl André un espace d’exposition au 12 de la Neubrückstrasse dès 1967. Le lieu s’appelle simplement « Chez Konrad Fischer ». Il invitera ainsi au fil du temps toute l’avant garde internationale à Düsseldorf. Dresser la liste des expositions qu’il organise revient à établir une véritable encyclopédie de l’art conceptuel et minimaliste de ces années-là. Bruce Nauman, Carl Andre, Donald Judd, Dan Flavin, Sol LeWitt, Hanne Darboven, Richard Long, Robert Ryman, Robert Mangold, Bernd et Hilla Becher, Jan Dibbets, Gilbert & George, On Kawara, Piero Manzoni, Joseph Beuys, Giuseppe Penone ou Mario Merz passeront par là.


Konrad Fischer exercera également des activités curatoriales. Contestant l’esprit très national de la première édition de la foire de Cologne en 1968, il crée Prospect la même année, y invitant artistes et galeristes internationaux. La première édition se déroule à la Kunsthalle de Düsseldorf. En 1969, Fischer organise la légendaire exposition « Konzeption/Conception. Documentation of Today’s Art Tendencies » au Städtisches Museum de Leverkusen. « Prospect 1971 », l’année même où Jacques Charlier propose son film collectif à la Biennale de Paris, est exclusivement dédié à la photographie et au film d’artiste. L’édition de 1973 sera consacrée à la peinture. Enfin, « Prospect/Retrospect Europa 1946-1976 », projet ô combien ambitieux, clôturera la série en 1976.


C’est cet itinéraire que Charlier évoque en dix planches, les débuts de Konrad Lueg, à la fulgurante ascension de Konrad Fischer, génial businessman, galeriste pointu et homme de pouvoir, jusqu’au sacre du Konrad Kaiser régnant sur le temple de l’Art. Cette série de dessins est tracée en 1975, quelques temps avant « Prospect/Retrospect », dont bien sûr on parle déjà beaucoup dans les milieux informés. Fernand Spillemaekers de la galerie MTL, avec lequel Jacques Charlier collabore, fulmine et se promet de prendre position, d’éditer une publication, d’ouvrir la polémique. Il en a déjà le titre, cela s’appellera « Retro/Suspect ». Spillemaekers ne passera pas à l’acte, mais son projet de titre cinglant n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd : dans les dessins de Charlier, c’est un monumental « Retro/Suspect » qui occupe le fronton du temple de l’Art de Kaiser Konrad.

Jacques Charlier

Konrad Fischer, 1975
encre sur papier, 10 planches, 29,7 x 21 cm

TO BE IN THE KNOW, IAN WILSON, 1976


« C’est à partir de la fin des années 1960 à New York au contact d’artistes qualifiés de conceptuels comme Joseph Kosuth, Robert Barry ou Lawrence Weiner avec lesquels il eut de nombreux échanges, que Ian Wilson a commencé de développer un travail essentiellement basé sur l’utilisation du langage. En 1968, par exemple, une de ses premières pièces a consisté à prendre le mot « temps », pendant toute la durée de l’année en cours, comme « objet » de recherche. Ainsi, allant à un vernissage dans une galerie, si quelqu’un lui demandait ce qu’il faisait en ce moment, il répondait qu’il était intéressé par le mot temps ou encore, si on l’interrogeait sur le fait de savoir comment le temps pouvait être le sujet de ses créations, il avançait « en tant qu’il est parlé, “ temps ” ». (1) « Pour Ian Wilson, explique Ghislain Mollet-Viéville, l'art conceptuel prend les principes de l'abstraction visuelle pour les appliquer au langage qui lui semble le moyen d'expression le plus informel. Sa volonté de décrire des concepts sans référence physique ou visuelle l'amène à avoir pour point de départ le connu et l'inconnu ». Ainsi peut-on lire dans la « Section 22 », 9 feuilles tapuscrites, datées de 1978 : « The unknown is known as unknown. That character of it that is known as unknown is known ». (Collection Ghislain Mollet-Viéville). Sur le carton d’invitation de la Discussion que Ian Wilson tient au Van Abbemuseum d’Eindhoven, le 3 juin 1983, on peut lire : « that which is both known and unknown is what is known that which is both known and unknown is not known as both known and unknown whatever is known is just known »(2)

« I. Wilson souligne qu’il n’est pas un poète et qu’il « considère la communication orale comme une sculpture » –, l’artiste l’affirme plus clairement encore dans les discussions avec des interlocuteurs divers qu’il organise en les préparant à partir de 1972. Aucun enregistrement ni aucune prise de notes ne sont autorisés au cours de ces échanges qui se déroulent en un temps limité (généralement une heure) et avec une assistance restreinte (le nombre de places disponibles pour prendre part à l’œuvre est lui aussi fixé). Un certificat signé par l’artiste atteste que la pièce a bien été réalisée. L’absolu, sa définition et sa quête, sont bien souvent au cœur des échanges. En réduisant l’art à sa dimension verbale – « tout art est information et communication », avance I. Wilson qui confirme avoir « choisi de parler plutôt que de sculpter » – l’artiste évite l’assimilation de la création à la fabrication d’un objet, ouvrant alors la voie à ce qui, en 1968, a été qualifié par Lucy R. Lippard et John Chandler de dématérialisation de l’œuvre, phénomène marquant, selon eux, l’art de l’époque »(3). « Le concept mis en place par Ian Wilson, continue Ghislain Mollet-Viéville, se veut séparé de la connaissance du monde extérieur pour mieux se concentrer sur lui-même. Ce qui lui parait important à travers ses discussions c'est la prise de conscience que l'on est et que cette connaissance sans dimension ni forme, aille au delà de l'espace et du temps pour traiter non pas de l'idée en tant que tel mais du degré d'abstraction de cette idée ». (4)

Les « Discussions » que l’artiste new-yorkais tient dans les musées, les galeries ou chez les particuliers sont évidemment du pain béni pour Jacques Charlier, qui croque Ian Wilson en 1976. Et l’on remarquera le parallèle qui existe entre les Photos – Sketches et cette série de dessins consacrés à l’artiste new-yorkais. Une suite en six planches, comme un « Dessins – Sketch », qui, d’abord, contextualise la « Discussion » à venir (la carafe, le verre d’eau du conférencier). Ian Wilson, ensuite, se concentre, se mesure et, Socrate des Temps Conceptuels, semble plonger dans sa propre pensée, Le verbe enfin, la parole, « The Know » en premier, « The Unknow » pour suivre, enfin la « Discussion », comme une logorrhée. Jusqu’au moment où l’un des spectateurs invisibles intervient et demande à l’artiste : « Why do you look right and left before you cross a street ? ». Moment d’affolement et d’interrogation dans le regard de Wilson qui finit par répondre : « Yes ! That’s really a good question ! ». Le voilà qui redescend des cimes absolues, avant de traverser la rue. A nouveau, il y a bien des choses derrière le stéréotype qui déclenche le rire, ce sens commun entre rire et sérieux, le sérieux de Wilson, le sérieux et le rire de Charlier. L’humour justement associe toujours le sérieux au comique. Et l’art de Wilson est le principe même d’une démarche très sérieure, pas même Charlier n’en doute. Mais celui-ci sait que rire de se prendre au sérieux, c’est prendre au sérieux ce rire démystificateur.


1 Ian Wilson, in cycle Rolywholyover, septième et dernier épisode, Mamco, Genève, 2009

2 Oscar van den Boogaard, Interview Ian Wilson, Jan Mot Gallery Newspaper 32, May-June 2002

3 Mamco, Cycle Rolywholyover, ibidem.

4 Ghislain Mollet-Viéville, ma collection au Mamco, Ian Wilson, Section 22, sur son site internet.

UNE NOTULE À PROPOS DE 14 DESSINS

A propos de Barbara Reise


« Et j’ai entendu des blagues sur le modèle des super autoroutes transeuropéennes qui permettent de traverser la Belgique sans devoir s’arrêter, et des récits à propos des collectionneurs belges, comment ils arrivent à la foire de Cologne, avec leur chapeau, leurs gants et la liste des noms des artistes internationaux que l’on doit acheter, et comment ils affrètent un avion afin d’essayer d’acheter un Jan Dibbets de Leo Castelli»(1). Ces phrases piquantes sont signées par Barbara Reise et sont publiées en exergue du catalogue tapuscrit d’un étonnant projet, radical comme il se devait, «Ooidonck 78», concocté par les galeristes Fernand Spillemaekers, Marc Poirier dit Caulier et le collectionneur André Goemine (2). En fait, Koen Braem et Dirk Pültau (3) rappellent que ce bon mot provient d’un texte que Barbara Reise signe dans le numéro 970 de «Studio International – Journal of Modern» Art daté d’octobre 1974, consacré, entre autres sujets, à l’avant garde en Belgique (et dont la couverture est confiée à Marcel Broodthaers). Dans ce texte titré «Incredible Belgium, Impressions», rappellent Koen Braem et Dirk Pültau, Barbara Reise livre ses impressions sur la scène belge au travers de trois expositions de groupe qui se déroulent durant cette année 1974 : l’exposition organisée par Yves Gevaert au Palais des Beaux-Arts en tout début d’année et qui regroupe quelques pointures de l’art international (Carl Andre, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, Victor Burgin, On Kawara et Gerhard Richter), la 3e Triennale de Bruges qui figure en bonne place dans les « Photographies de Vernissages » de Jacques Charlier (et à laquelle celui–ci participe), ainsi que «Aspects de l’Art actuel en Belgique» qui est organisée à l’ICC d’Anvers durant l’été de la même année, exposition à laquelle participe également Jacques Charlier. Si j’évoque le document - catalogue de «Ooidonck 78», c’est que j’y ai retrouvé, non signé et non daté, un texte relatif au travail de Charlier, traduit en néerlandais, publié dans la somme de documents écrits et/ou réunis par Fernand Spillemaekers (4) et qui, en fait, doit être attribué à Barbara Reise. En atteste les archives personnelles de Jacques Charlier. En termes très simples et directs, ce texte évoque le parcours de Charlier, le tout béton de la Zone Absolue, le STP, le rock and roll, les paysages artistiques et les paysages professionnels, les références artistiques et le contexte, «cette ruine économique de la Wallonie et la solitude du géomètre». Barbara Reise a bien compris l’esprit, la solitude, les motivations de l’artiste, sa «position excentrique», son goût de la liberté, sa nécessité intérieure d’être en phase avec le réel : « La biennale de Venise est un désert vide, écrit-elle, vide de sens, sans spectateurs, avec de l’art malade et idiot que nul n’intéresse. Mais Charlier et sa famille, qui vient à Venise, qui y va nager, manger ensemble dans des restaurants pas chers, avec des gens sympas, ah, ça c’est véritable et c’est sain. Et cette santé est présentée au monde de l’art comme un défi». Et Barbara Reise poursuit : «Ce qui compte pour Charlier, ce n’est pas l’acharnement solitaire de l’artiste, ou la valorisation, ou la définition des possibles, ce qui compte, ce sont les relations humaines immédiates, l’aventure, la présence hic et nunc de la vie véritable. De là cette fascination pour le monde de l’art, l’obsession de l’intrigue, la poésie des relations tactiques et stratégiques, la géographie du monde international de l’art».


Durant l’été 1974, alors que Barbara Reise rassemble ses impressions sur la scène belge au fil de ses pérégrinations, Jacques Charlier lui consacre un série de dessins, quatorze au total, évoquant ses origines américaines, son goût pour les voyages, l’écriture, la jungle de l’art, les pâtes italiennes, les fêtes et l’alcool, sa collaboration à «Studio International» et ses excentricités. Le dernier dessin représente Barbara Reise un corbeau sur la tête et un camembert dans le bec. Jacques Charlier fait référence à une œuvre bien connue de Marcel Broodthaers, « Le Corbeau et le renard », une oeuvre en passe de devenir un classique pour Barbara Reise : elle signe en effet deux mois plus tard (le dessin est daté d’août 1974) un essai, «The Imagery of Marcel Broodthaers», dans la publication « Catalogue-Catalogus »(5) qui accompagne l’exposition de Marcel Broodthaers au Palais des Beaux Arts de Bruxelles, toujours en 1974.


Rappelons que Barbara Reise, née en 1940, est originaire de Chicago. Elle étudie l’histoire de l’art au Wellesley College à New York, puis la peinture à Chicago. Elle défend son doctorat à la Columbia University, avant de rejoindre Londres en 1966 où elle poursuit son cursus au Courtauld Institute of Art. Ce doctorat, elle le consacre à Barnett Newman (Primitivism' in the Writings of Barnett B. Newman: A Study in the Ideological Background of Abstract Expressionism). En 1968, elle est nommée Senior Lecturer au Coventry College of Art and Design ; dès l’année suivante elle débute sa collaboration avec Studio International. Proche des artistes conceptuels et minimaux avec lesquels elle se sent parfaitement en phase quant à leurs positions sur la mercantilisation grandissante de la création contemporaine, elle écrira notamment sur Barnet Newman, Sol LeWitt, Gilbert & George, Art et Language, Jan Dibbets, Robert Ryman, Tony Shafrezi, On Kawara, Marcel Broodthaers et Sigmar Pölke. Barbara Reise se suicidera en 1978. Lynda Morris écrira à son sujet dans Studio International : «Nous devons accepter que dans notre petit monde de l’art, ou dans les mondes de l’art, un visage convenu, le charme social, une mesquine vie tranquille et limpide comptent encore bien plus que l’excès de talent, de précision, d'érudition et d'implication émotionnelle dont Barbara était capable».(6)


1 « En ik had grappen gehoord over het voordeel van transeuropese surperautosnelwegen, zodat men door Belgïe kan rijden zonder te moeten stoppen, en voorhalen over Belgische verzamelaars, hoe ze op de Keulse Kunstmarkt aankomen met hoeden, handschoenen en lijsten van namen van internationale kunstenaars die men moet kopen, en hoe ze een vliegtuig charteren en proberen een Jan Dibbets van Leo Castelli te kopen »

2 Ooidonck 1978 projekt, Belgische Kunst 1969-1977. Comité de travail : Fernand Spillemaeckers, Marc Poirier dit Caulier, André Goemine. Documentation rassemblée par Marc Poirier dit Caulier.

3 Koen Brams, Dirk Pültau, De mythologisering van de Belgische kunst, De Witte Raaf, 2005

4 Ooidonck 1978, pp 53 et suivantes

5 Marcel Broodthaers : Catalogue - Catalogus. 1974. Exhibition catalogue. Artist publication. 77 pages. Texts in French-Flemish-English-German by K.J. Geirlandt, M. Broodthaers, in German-French-Flemish by J. Herbig, A. Zweite, in English-French-Flemish by B. Reise, in German-French-Flemish by M. Oppitz, interview by I. Lebeer in French-Flemish. Black/white and colored reproductions. Wrappers. 30.3 x 23.3 cm. Show at the Palais des Beaux-Arts, Brussels, Belgium, October 27 - November 3, 1974. Société des Expositions du Palais des Beaux-Arts, Brussels, Belgium, 1974.

6 Les archives de Barbara Reise sont déposées à la Tate Moderne qui lui a consacré une journée d’étude en 2003 à l’occasion de la rétrospective Barnet Newman organisée par le musée.