Sophie Langohr, Gaetane Verbruggen, Marie Zolamian participent à l’exposition J’ai rendez-vous avec elles à La Châtaigneraie, centre wallon d’art contemporain à Flémalle.
Du 29 janvier au 13 mars 2022. Vernissage le 28 janvier 2022 à 18h30.
Cette exposition, à l’initiative de la Province de Liège et du Centre wallon d’Art contemporain – La Châtaigneraie, propose une mise en lumière des femmes artistes issues des quelques 3.000 œuvres que compte aujourd’hui la Collection artistique de la Province de Liège. Grâce à une sélection d’œuvres variées, autant dans les techniques que dans les thématiques ou encore dans les périodes de création, La Châtaigneraie et la Province de Liège souhaite mettre à l’honneur une grande partie des plasticiennes de la Collection artistique provinciale. En cette période critique, notamment pour l’ensemble du secteur culturel, il nous paraissait intéressant de mettre en avant le travail des femmes artistes de notre région, rendre hommage à leur créativité et à leur pugnacité.
L’initiative liégeoise animée par Maxime Moinet s’exporte…
Dans un désir de décloisonnement de l’art contemporain, Halle Nord a conçu l’exposition collective Art au Centre Genève aux dimensions de la ville. Nous avons élaboré un parcours d’expositions en vitrines qui se déploie depuis le quartier des Acacias jusqu’aux Pâquis, pour présenter la vitalité de la création locale. Art au Centre Genève invite la population genevoise à découvrir une constellation de travaux de 20 artistes invité.e.s par 10 commissaires d’exposition.
Une manière originale de créer de nouveaux liens entre les artistes et la cité. Le concept est simple ; chaque artiste dispose librement d’une vitrine qui reste accessible au public jour et nuit, sept jours sur sept.
Ce projet grand format est une réponse immédiate et solidaire à la fermeture des lieux culturels durant la pandémie. Une situation qui a fragilisé financièrement le milieu artistique qui s’est retrouvé dans l’impossibilité de montrer ses productions. Plus largement, ce projet vise à soutenir les artistes visuels et les corps de métier qui les accompagnent.
Mon travail repose sur l’étude et l’interprétation d’œuvres patrimoniales. Je m’approprie des images ou des objets chargés d’histoire et m’exprime à travers leurs propres modes de construction et de production de sens. Par différents procédés de refabrication, je les revisite, les détourne et les subvertit pour les faire parler autrement dans de nouveaux contextes.
Pour cette installation, réalisée en collaboration avec Orto Botanico Studio[1] et conçue spécialement pour Art Au Centre 5, je me suis inspirée de l’ancienne tradition des vases de mariées. Ces vases en porcelaine blanche furent abondamment produits en France et en Belgique entre le milieu du 19ème et le début du 20ème siècle. Ils faisaient partie du rituel du mariage et étaient conservés, ornés des fleurs de la couronne ou du bouquet de la mariée, sous un globe de verre posé sur un socle en bois peint. Leur ornementation fait appel au registre de l’amour éternel, de la fécondité et de la prospérité tandis que leur forme de coquille ou d’éventail largement ouvert est un symbole de réceptivité aux influences célestes. L’organicité de ces vases que j’ai, ici, librement réinterprétés, témoigne de la pensée naturaliste du 19ème siècle.
Cette idéologie a également nourri une édifiante littérature misogyne qui, à l’époque, participait au maintien des femmes artistes hors de la sphère publique et dont ce texte est exemplaire: « Les femmes sont encore rarement enclines aux activités intellectuelles (…). Parce qu’elles ont en général un agréable sens de la forme, des perceptions rapides, de la fantaisie et une imagination souvent vive, il n’est pas surprenant que le modelage de l’argile tente leurs jolis doigts. De même, leur nature incite les femmes à sculpter des motifs fantaisistes et sentimentaux plutôt que (…) des œuvres de pure imagination créatrice »[2].
En réaction et pour la chanson, j’ai donc adopté cette marche à suivre : « Du pain et des roses ! Du pain et des roses ! [3] » Et j’ai laissé mes mains se souvenir du meilleur et du pire pour sculpter des pains de terre et de mousse.
[3] La chanson populaire Bread and Roses a été composée à l’occasion de grèves ouvrières aux USA en 1912, ce slogan féministe a été repris par la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence.
Depuis plusieurs années, la Province de Liège cherche à valoriser les œuvres de sa collection artistique par le biais d’expositions aux thèmes singuliers et originaux. Pour celle-ci, le point de départ fut le travail photographique de Jacques Donjean qui a suscité l’envie d’une collaboration. Photographe et réalisateur, il a rencontré de nombreux artistes de la Province de Liège dans leurs ateliers respectifs et a capturé chacun d’eux sous la forme d’un portrait intimiste en noir et blanc. Cela donne un panel éclectique qui permet d’approcher au plus près les singularités de chacun. Une démarche originale qui a conduit à l’objet de cette exposition : faire correspondre les portraits d’artistes de Jacques Donjean avec leurs œuvres figurant dans la collection. Un parallèle qui invite le public à un jeu de miroirs : Qui est l’artiste ? Où est son œuvre ? Cela renvoie à un tête-à tête privilégié créant un lien avec une œuvre d’art et un artiste. «Enchanté de vous connaître» dépasse de loin la simple formule de politesse mais invite à faire naître un sentiment fort, voire bouleversant auprès du public.
Avec, entre autres, des oeuvres de Jacques Lizène, Pol Pierart, Marie Zolamian, Sophie Langohr.
Centre Culturel Les Chiroux, du 19 mai au 3 juin. Accès gratuit du me. au di. de 14:00 à 18:00
Mon travail repose sur l’étude et l’interprétation d’œuvres patrimoniales. Je m’approprie des images ou des objets chargés d’histoire et m’exprime à travers leurs propres modes de construction et de production de sens. Par différents procédés de refabrication, je les revisite, les détourne et les subvertit pour les faire parler autrement dans de nouveaux contextes.
Pour cette installation, réalisée en collaboration avec Orto Botanico Studio[1]et conçue spécialement pour Art Au Centre 5, je me suis inspirée de l’ancienne tradition des vases de mariées. Ces vases en porcelaine blanche furent abondamment produits en France et en Belgique entre le milieu du 19èmeet le début du 20èmesiècle. Ils faisaient partie du rituel du mariage et étaient conservés, ornés des fleurs de la couronne ou du bouquet de la mariée, sous un globe de verre posé sur un socle en bois peint. Leur ornementation fait appel au registre de l’amour éternel, de la fécondité et de la prospérité tandis que leur forme de coquille ou d’éventail largement ouvert est un symbole de réceptivité aux influences célestes. L’organicité de ces vases que j’ai, ici, librement réinterprétés, témoigne de la pensée naturaliste du 19èmesiècle.
Cette idéologie a également nourriune édifiante littérature misogyne qui, à l’époque, participait au maintien des femmes artistes hors de la sphère publique et dont ce texte est exemplaire: « Les femmes sont encore rarement enclines aux activités intellectuelles (…). Parce qu’elles ont en général un agréable sens de la forme, des perceptions rapides, de la fantaisie et une imagination souvent vive, il n’est pas surprenant que le modelage de l’argile tente leurs jolis doigts. De même, leur nature incite les femmes à sculpter des motifs fantaisistes et sentimentaux plutôt que (…) des œuvres de pure imagination créatrice »[2].
En réaction et pour la chanson, j’ai donc adopté cette marche à suivre : « Du pain et des roses ! Du pain et des roses ! [3] » Et j’ai laissé mes mains se souvenir du meilleur et du pire pour sculpter des pains de terre et de mousse.
Sophie Langohr
[1]Amanda Petrella
[2]John Jackson Jarves, 1871.
[3]La chanson populaire Bread and Roses a été composée à l’occasion de grèves ouvrières aux USA en 1912, ce slogan féministe a été repris par la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence.
Sophie Langohr et Orto Botanico Studio – Pain / Roses – Art Au Centre 5, Rue de l’Université 29, Liège > 30 avril
Art au Centre est un projet de revitalisation des cellules vides du centre-ville de Liège par l’art. Il consiste à investir les vitrines des commerces vides pour y installer des œuvres d’artistes liégeois, belges et étrangers afin de dynamiser les quartiers en offrant au visiteur un parcours artistique à travers la ville.
Le projet s’appuie sur un recensement des vitrines vides du centre de Liège réalisé et mis quotidiennement à jour par notre asbl, qui se charge également de la sensibilisation des propriétaires et agences immobilières au projet.
Un comité de sélection composé de commissaires d’exposition, de galeristes et de critiques d’art a été constitué par l’asbl Mouvements Sans Titre, qui dirige la réalisation des vitrines. Peinture, sculpture, installation, œuvres participatives, performance, vidéo… Toutes les formes d’art actuel sont représentées.
Nourri par l’approche des Cultural Studies, le travail de Sophie Langohr repose sur l’étude et l’interprétation d’oeuvres patrimoniales. Sophie Langohr s’approprie des images et des objets chargés d’histoire. Elle s’exprime à travers leurs propres modes de construction et de production de sens. Par différents procédés de refabrication, elle les revisite, les détourne et les subvertit pour les faire parler autrement dans de nouveaux contextes. A l’occasion de l’exposition « Les mesures du monde » à Tourinnes-la-Grosse, Sophie Langohr poursuit ses recherches sur la statuaire traditionnelle. Elle a lancé un appel à la population et organisé une collecte de sculptures de brocante : des statues de tout style, tout sujet, toute taille et tout matériau pourvu qu’elles soient évidées à l’intérieur. Dans son installation, on retrouve des figures connues : Un christ doré, un couple neoclassique, un ange, une vierge enceinte, deux pastoureaux, une sainte famille… L’artiste s’en est servie pour produire de nouvelles sculptures réalisées d’après le moulage de leur creux intérieur. Dans ce travail, son intervention consiste à faire littéralement «accoucher» des oeuvres désuètes de nouvelles formes. Celles-ci rompent radicalement avec les codifications extrêmement précises qui ont déterminé ’esthétique des pièces qui leur ont servi de «matrices». Les nouvelles sculptures épousent des contours étranges et singuliers. Sophie Langohr s’amuse de ces décalages formels qui troublent les catégories binaires à tra-vers lesquelles nous avons l’habitude de « mesurer le monde » : intérieur/extérieur, matière/forme, abstrait/ figuratif, féminin/masculin, nature/culture, passé/futur et spécule ainsi sur les possibilités de régénérescence et de transformation de notre pensée.
Invitée à exposer à l’Hôpital Notre Dame à la Rose, Sophie Langohr s’est intéressée à deux tableaux anonymes à l’huile du 17ème accrochés dans la salle conventuelle de l’hôpital, représentant Marie-Madeleine « repentante et consciente de sa vanité » dans la grotte de Sainte-Baume. Sophie Langohr jalonne son itinéraire d’une suite de recherches qui, revisitant l’histoire de l’art, éprouvent et interprètent les codes iconographiques du passé tout en interrogeant nos actuels systèmes de représentation. C’est le champ de la photographie qu’elle investit principalement, examinant le médium à l’aune de sa production, de sa diffusion, de sa réception, analysant ses caractéristiques intrinsèques, notamment sa capacité à reproduire, imiter, falsifier. En ce cas précis, elle retouche les images des deux tableaux pour faire disparaître le personnage féminin et tous les éléments allégoriques. Ne subsiste dès lors que le décor de la scène : un univers de plein et de vide, d’ombre et de lumière. Ce qui apparait désormais, c’est un cadre antagoniste qui renvoie au mythe de la caverne et au-delà, à celui de la féminité matricielle.
Le secteur des arts plastiques a été durement touché par la crise générée par la COVID-19. Fermeture des galeries, absence d’expositions : un groupe d’artistes de différentes générations, toutes et tous basé.es en Belgique, s’est constitué à travers une plateforme virtuelle, à l’initiative d’une artiste et d’une commissaire indépendante.
Art Cares Covid permet de présenter leurs travaux, de les mettre en vente, mais également de collecter des dons pour l’ a.s.b.l. À Travers les Arts! soutenant des projets culturels pour les personnes âgées. Les Musées royaux des Beaux-Arts ont décidé d’offrir une vitrine à cette initiative qui crée un pont entre la création contemporaine et les aînés, en invitant via une carte blanche la commissaire d’exposition à réaliser une exposition avec ces différent.es artistes.
Artistes participant à l’exposition :
Younes Baba-Ali, Léa Belooussovitch, Nicolas Bourthoumieux, Antoine Carbonne, Caspar, Nelleke Cloosterman, Samuel Coisne, Hannah De Corte, Laure Cottin Stefanelli, Céline Cuvelier, Julien Daffe, Delphine Deguislage, Sébastien Delvaux, Julia Eva Perez, Laure Forêt, João Freitas, Olivia Hernaïz, Hervé Ic, Antone Israël, Céleste Joly, Florian Kiniques, Diego Lama, Sophie Langohr, Julie Larrouy , Gaëlle Leenhardt, William Ludwig Lutgens, Maëlle Maisonneuve, Léa Mayer, Michel Mazzoni, Sabrina Montiel-Soto, Sandrine Morgante, Selçuk Mutlu, Elisa Pinto, Arnaud Rochard, Stéphanie Roland, Lucien Roux, Pedro Ruxa, Elina Salminen, Amélie Scotta, Cléo Totti, Catherine Warmoes.
Pasticienne née à Liège en 1974, Sophie Langohr est diplômée en philologie romane de l’Université de Liège et en peinture, à l’Académie des Beaux-Arts de la même ville.
Nourri par l’approche des Cultural Studies, son travail repose sur l’étude et l’interprétation d’œuvres patrimoniales. Sophie Langohr s’approprie des images et des objets chargés d’histoire. Elle s’exprime à travers leurs propres modes de construction et de production de sens. Par différents procédés de refabrication, elle les revisite, les détourne et les subvertit pour les faire parler autrement dans de nouveaux contextes.
A l’occasion de l’exposition « Les mesures du monde », Sophie Langohr poursuit ses recherches sur la statuaire traditionnelle. Elle a lancé un appel à la population et organisé une collecte de sculptures de brocante : des statues de tout style, tout sujet, toute taille et tout matériau pourvu qu’elles soient évidées à l’intérieur. Dans son installation, on retrouve des figures connues : Un christ doré, un couple neoclassique, un ange, une vierge enceinte, deux pastoureaux, une sainte famille…L’artiste s’en est servie pour produire de nouvelles sculptures réalisées d’après le moulage de leur creux intérieur.
Dans ce travail, son intervention consiste à faire littéralement «accoucher» des oeuvres désuètes de nouvelles formes. Celles-ci rompent radicalement avec les codifications extrêmement précises qui ont déterminé l’esthétique des pièces qui leur ont servi de «matrices». Les nouvelles sculptures épousent des contours étranges et singuliers.Sophie Langohr s’amuse de ces décalages formels qui troublent les catégories binaires à travers lesquelles nous avons l’habitude de « mesurer le monde » : intérieur/extérieur, matière/forme, abstrait/figuratif, féminin/masculin, nature/culture, passé/futur et spécule ainsi sur les possibilités de régénérescence et de transformation de notre pensée.
Pascal Bernier, Alain Bornain, Sophie Langohr et Laurent Quillet investissent le Musée de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines.
Avec des propositions pluridisciplinaires, inédites ou représentatives de leurs productions, ce quatuor d’artistes propose une exposition en symbiose et en résonance avec ce haut lieu chargé de questionnements existentiels
Nourri par l’approche des Cultural Studies, son travail repose sur l’étude et l’interprétation d’œuvres patrimoniales. Sophie Langohr s’approprie des images et des objets chargés d’histoire. Elle s’exprime à travers leurs propres modes de construction et de production de sens. Par différents procédés de refabrication, elle les revisite, les détourne et les subvertit pour les faire parler autrement dans de nouveaux contextes.
Comprenant que le processus de déchristianisation de notre société entraine une perte de signification des œuvres religieuses, l’artiste en a fait un corpus privilégié. Elle l’investit en s’octroyant le droit d’y porter un regard personnel et non scientifique. Elle tire profit de la relative opacité de ces œuvres « vestiges », mais qui, selon elle, portent encore un peu de l’énergie transformationnelle dont elles furent chargées en tant qu’objets sacrés.
A l’occasion de l’exposition à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, Sophie Langohr poursuit ses recherches sur la statuaire traditionnelle. Elle produit un ensemble de sculptures en porcelaine réalisées d’après le moulage du creux intérieur de statuettes en céramique issues de la collection du musée. Dans ce travail, son intervention consiste à faire littéralement «accoucher» ces œuvres de nouvelles formes. Celles-ci rompent radicalement avec les codifications extrêmement précises qui ont déterminé l’esthétique des pièces qui leur ont servi de «matrices». Les nouvelles sculptures épousent des contours étranges et singuliers, à la marge de l’abstraction. Sophie Langohr s’amuse de ces décalages formels qui troublent les catégories binaires telles que: intérieur/extérieur, matière/forme, abstrait/ figuratif, féminin/masculin, nature/culture, passé/futur et spécule ainsi sur les possibilités de régénérescence et de transformation de notre pensée.
L’artiste s’est également intéressée à deux tableaux à l’huile du 17e présentés dans la salle conventuelle et représentant Marie- Madeleine « repentante et consciente de sa vanité » dans la grotte de Sainte-Baume. Elle en retouche les images pour faire disparaître le personnage féminin et tous les éléments allégoriques. Ne subsiste que le décor de la scène : un univers de plein et de vide, d’ombre et de lumière. Ce qui apparait désormais, c’est un cadre antagoniste qui renvoie au mythe de la caverne et au-delà, à celui de la féminité matricielle. Un paysage à déserter.
La question du stigmate sexuel est également abordée dans la pièce que Sophie Langohr présente dans le “Quartier de Monseigneur”. Your Son Licks Pussies in Paradise, After Danh Vo est un collage sculptural, une reprise d’une oeuvre de Danh Vo imaginée autour du Christ aux outrages, un buste en chêne de la collection de l’Hôpital.
Julie Hanique
Exposition du 25 octobre au 29 mars 2020
Hôpital Notre-Dame à la Rose, Lessines
du mardi au vendredi de 14h à 18h (dernière entrée à 17h) samedi, dimanche et jours fériés de 14h à 18h30 (dernière entrée à 17h30) fermé le lundi (sauf jours fériés)