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Marie Zolamian, Un tapis de bienvenue, KMSKA, Antwerpen, inauguration du musée rénové ces 24 et 25 septembre

« Les samedi 24 et dimanche 25 septembre, le KMSKA inaugure sa réouverture avec un festival d’art. Le parvis du musée accueillera différents spectacles et festivités. Les salles du musée, fraîchement rénovées, seront animées par des activités festives. Car la fête aussi est un art. Depuis plus de dix ans, le KMSKA attend ce moment avec impatience. Le moment où les portes du musée rénové rouvriront pour accueillir le public. Le samedi 24 septembre à 10h30, le moment sera venu. C’est le Sentiment le plus Gracieux. Le Festival d’ouverture, un festival gratuit se déroulant sur le parvis du musée pendant deux jours, lancera les festivités.  Toutes les activités et festivités à l’extérieur du musée seront gratuites et accessibles à tous. À l’intérieur du musée aussi, la musique rententira. Il y aura des cross-overs, des installations et des expositions inspirantes. Les enfants et leurs familles seront invités à participer à des ateliers créatifs. Bien évidemment, les vedettes du jour seront la présentation renouvelée de la collection, l’architecture exceptionnelle et les espaces muséaux rénovés. Les billets pour la visite du musée pendant le Festival d’ouverture sont en vente sur kmska.be. Vous réservez ainsi un créneau horaire pour découvrir le nouveau KMSKA. » Voici l’annonce faite par le musée à propos de sa réouverture.

photo Karin Borghouts
photo Karin Borghouts
Marie Zolamian, Welkom – Bienvenue – Welcome – Willkommen » 2022
Marble mosaic at the entrance to the Antwerp Museum of Fine Arts (KMSKA). 3.5 x 22 m.
Execution: Mosaico di Due
Cette mosaïque a été commanditée par la Communauté Flamande
© KMSKA & Marie Zolamian

Marie Zolamian est bien sûr de la fête puisqu’elle signe la nouvelle mosaïque sise dans le péristyle en façade, l’entrée principale du musée. En raison du festival qui se déroule aux marches du musée, son tapis de bienvenue ne sera que peu visible durant ce week-end d’ouverture. Il faudra patienter pour pouvoir le fouler et le découvrir en détails. 

Le musée communique à propos de ces travaux extérieurs : 

 » Façades couvertes d’une couche grise, mosaïques dégradées, le musée a subi les affres du temps. En octobre 2016, le bureau d’études PERSPECTIV architecten se penche sur la restauration du bâtiment. En 2018, Artes Woudeberg entame la rénovation en commençant par la façade sud, côté Beeldhouwersstraat, puis les façades nord et ouest, et enfin la façade à l’arrière du bâtiment. L’équipe travaille sur chacune de ses façades pendant six mois. Après cette campagne de restauration, les façades du musée retrouvent leurs teintes d’origine, des fines nuances de rose, jaune, orange, gris et bleu.

En étroite concertation avec l’équipe de restaurateurs du musée, Artes Woudeberg restaure également les statues et les frises qui ornent les façades. La pierre d’Euville n’étant pas de première qualité, les nombreuses statues se révèlent en piteux état. Le traitement de consolidation consistait à stabiliser leur conservation et ralentir toute dégradation.

Les « chevaux » perchés sur le toit, sculptures iconiques du musée, ont nécessité une approche spécialisée. Les ailes des anges surtout, soumises au vent, montraient de fissures fragilisant l’œuvre. La société Metafose les a restaurés autant que possible in situ, bien que les restaurateurs aient dû démonter certaines pièces pour les traiter en atelier.

À la fin du XIXème siècle, la mosaïque fut tendance. Cet art, quelque peu tombé en désuétude après la Renaissance, jouit dés lors d’une popularité grandissante. Il n’est pas étonnant donc de constater que les architectes du KMSKA, Jan Jacob Winders et Frans Van Dijk, se tournaient vers cet art décoratif pour agrémenter les sols du musée. L’exécution fut confiée aux frères Filippo et Angelo Pellarin, originaires de Sequals en Italie du Nord. En 1890, ils réalisèrent tous les sols en mosaïque du musée.

En 1977, à l‘occasion de l’année Rubens, la mosaïque sous le péristyle d’entrée, fut remplacée par une nouvelle qui reprenait toutefois la conception d’origine. Lors des travaux récents du musée, cette mosaïque n’a pas pu être restaurée. Les tesselles, fixées par une chape de béton, n’ont pas pu être sauvées. Ceci a ouvert la voie à une idée audacieuse : et si, cette fois, nous options pour un nouveau projet ? Marie Zolamian (Beyrouth, 1975), fascinée par la mémoire, l’héritage et la tension entre la réalité et l’imagination, a été choisie pour proposer un concept original. Dans sa conception de la nouvelle mosaïque du KMSKA, tous ces intérêts se rejoignent. Zolamian a cherché l’inspiration dans le musée, le bâtiment et ses collections, et bien sûr dans sa longue histoire. Peu à peu, elle a rassemblé une sélection d’œuvres qui l’attiraient instinctivement, afin de les réunir en un tout homogène. Sa création, un tapis de bienvenue, est un grand puzzle de pièces de la collection, avec des têtes, des insectes, des mains, des couronnes. Les visiteurs avertis seront immédiatement informés de ce qui les attend dès qu’ils franchiront les portes du musée ».

C’est l’atelier belge Mosaico di Due qui a été chargé de réaliser la mosaïque. Le Tapis de Bienvenue est composé de 60 variétés de marbre venant du monde entier, quelques 600.000 tesselles, trois tonnes de marbre posées sur 76 mètres carrés. 

 

Marie Zolamian, Droomland, C-Mine Genk, les images (3)

Marie Zolamian, Symbiocene, 2022. PaonLin on canvas, 3 x 13.45 m

Her work finds itself at the distinction between colourful, familiar scenes, art historical references, and a déjà vu-like dreamy world where mysterious silhouettes and creatures appear. Like a fictitious ethnologist she keeps an observational images diary, for which she draws inspiration from daydreaming, testimonies, local history or cultural customs linked to the place from which she works. In preparation for her solo presentation at Jester, the artist briefly stayed at the Emile Van Dorenmuseum, where she soaked up the stories that enfolded the Genk tradition of landscape painting. Here, ‘Bezoekt droomland Genk’ (translated as ‘Visit dreamland Genk’), a slogan from an old tourist advertisement, caught her attention. Buried in the city’s recent mining and industrial past, one would almost forget that at the end of the 19th and the beginning of the 20th century Genk was known as a ‘station d’artistes’, where the vast nature and rustic life appealed to the imagination and attracted visitors, especially artists, from home and abroad. To this day, this post-industrial region boasts enormous biodiversity in and around its various nature reserves. For Zolamian, nature is imaginary. Her pictorial semblance celebrates diversity and crossing, which for her are a pretext for painting. For Droomland, the artist takes over Jester’s exhibition space. While in the studio smaller canvases are a familiar starting point, Zolamian will work in situ on a monumental creation in the weeks before the opening. Layer after layer, a landscape will be shaped. Playing with camouflage, approach and resistance, this large-scale work offer – despite its scale – an intimate glimpse into the mysterious universe expressed in Zolamian’s oeuvre.

Marie Zolamian, «Potron-minet», 2022, Oil on canvas on frame, 52 x 61 cm
Marie Zolamian, «Minar painter» (A. Lesage), 2022, Oil on canvas on frame, 40 x 30.5 cm
Marie Zolamian, «Bruin», 2022. Keramiek, 4 x 12 cm
«Sédition», 2016 Oil on paper on canvas, 17 x 24 cm
Marie Zolamian, «Parelmoer», 2022. Keramiek, 12 x 4 cm
Marie Zolamian, «Geribbeld», 2022, Oil on canvas on frame, 40 x 29 cm
Marie Zolamian, «Fluistering», 2022. Keramiek, 15 x 9 cm
Marie Zolamian, «Koek en ei», 2022, Oil on canvas on frame, 61 x 52.5 cm
«Sauter sur le râble», 2022 Oil Marie Zolamian, on canvas on panel, 31 x 41 cm
Marie Zolqamiqan, « Michel-Jacqueline », 2019, Oil on paper and frame, 16 x 17 cm

Marie Zolamian, Droomland, C-Mine Genk, les images (1)

Marie Zolamian, Symbiocene, 2022. PaonLin on canvas, 3 x 13.45 m

L’œuvre de Zolamian se situe à la frontière entre de familières scènes colorées, des références à l’histoire de l’art et un monde onirique à l’impression de déjà-vu, où apparaissent des silhouettes et des créatures mystérieuses. Telle une ethnologue fictive, Zolamian tient un journal en images, alimenté par des rêveries, des témoignages, l’histoire ou les coutumes culturelles liées au lieu d’où elle observe. 

En préparation de sa présentation à Jeste, l’artiste a séjourné au Emile Van Dorenmuseum, où elle a été immergée dans la tradition de la peinture de paysage de Genk. C’est là que le slogan d’une ancienne publicité touristique, « Visit dreamland Genk », a attiré son attention. Enfoui dans le passé minier et industriel récent de la ville, on en oublierait presque qu’à la fin du 19e et au début du 20e siècle, Genk était connue comme une « station d’artistes », où la vaste nature et la vie rustique faisaient appel à l’imagination et attiraient les visiteurs, en particulier les artistes, d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui encore, cette région post-industrielle peut s’enorgueillir d’une énorme biodiversité dans et autour de ses différentes réserves naturelles. Pour Zolamian, la nature est imaginaire. Son prétexte pictural célèbre la diversité et l’intersection, qui sont pour elle un prétexte à la peinture. 

Pour Droomland, l’artiste s’approprie l’espace d’exposition de Jester. Alors que dans l’atelier, les petites toiles sont un point de départ familier, Zolamian travaille in situ dans les semaines précédant l’ouverture sur une création monumentale. Couche après couche, un paysage se formera, habité par diverses figures, et les travaux existants seront intégrés. Le jeu de camouflage, d’approche et de rejet de cette œuvre à grande échelle donne – malgré son ampleur – un aperçu intime de l’univers mystérieux de l’œuvre de Marie Zolamian. (communiqué de presse)

Marie Zolamian, «Octopus teacher», 2022, Oil on canvas on frame, 61 x 52 cm –
Marie Zolamian, «Admonestation», 2022Oil on canvas on panel, 41 x 31 cm
Marie Zolamian, «Octopus teacher», 2022, Oil on canvas on frame, 61 x 52 cm
Marie Zolamian, «Solastalgia», 2022, Oil on canvas on frame, 41 x 31.5 cm
Marie Zolamian, «Espalier», 2021, Oil on canvas on panel, 29 x 39 cm
Marie Zolamian, «Uitbrander», 2022, Oil on canvas on frame, 40 x 30 cm
Marie Zolamian, «Stelpen», 2022. Keramiek, 22 x 14 cm
Marie Zolamiann, «Oiseau sans tête», 2022 Oil on canvas on panel, 60 x 40 cm
Marie Zolamian, «Ararat», 2017 , Oil on paper on canvas on panel, 18 x 24, 5 cm
Marie Zolamian, «Collapse», 2022. Keramiek, 12.5 x 18.5 cm
Marie Zolamian, «Ribote», 2016 Oil on paper on canvas on panel, 17x 24 cm

Marie Zolamian, Droomland, C-mine Genk, vernissage ce 10 septembre

Marie Zolamian est l’invitée du C-mine à Genk L’exposition sera inaugurée le samedi 10 septembre entre 15h00 et 19h00 au 1er étage du bâtiment de l’énergie C-mine. Droomland peut être visité tous les jours de la semaine (sauf le lundi) jusqu’au 11 décembre 2022, de 10h00 à 17h00. 

Marie Zolamian, Admonestation, 2022.
Oil on canvas on panel, 41 x 31 cm.

Le Communiqué de presse : 

NL. 

Met veel trots presenteren we dit najaar een nieuw monumentaal werk in Droomland, de solotentoonstelling van Marie Zolamian (°1975, LB). Zolamian’s werk begeeft zich op de grens tussen herkenbare kleurrijke taferelen, kunsthistorische verwijzingen en een als déjà vu aanvoelende dromerige wereld, waar mysterieuze silhouetten en creaturen tevoorschijn komen. Als een fictieve etnoloog houdt Zolamian een beeldendagboek bij, gevoed door dagdromen, getuigenissen, de geschiedenis of culturele gebruiken verbonden aan de plek van waaruit ze observeert.

Ter voorbereiding van haar presentatie bij Jester, verbleef de kunstenares bij het Emile Van Dorenmuseum, waar ze ondergedompeld werd in de traditie van de Genkse landschapsschilderkunst. Hier trok ‘Bezoekt droomland Genk’, een slogan afkomstig uit een oude toeristische advertentie haar aandacht. Bedolven onder het recente mijn- en industrieverleden van de stad zou men haast vergeten dat Genk eind 19e en begin 20ste eeuw bekend stond als ‘station d’artistes’, waar de uitgestrekte natuur en het rustieke leven tot de verbeelding sprak en het bezoekers, in het bijzonder kunstenaars, uit binnen en buitenland trok. Tot de dag van vandaag kent deze post-industriële regio een enorme biodiversiteit in en rond de diverse beschermde natuurgebieden. Voor Zolamian is de natuur denkbeeldig. Haar picturale voorwendsel viert diversiteit en kruising, die voor haar een pretext vormen om te schilderen.

Voor Droomland eigent de kunstenares zich Jester’s tentoonstellingsruimte toe. Waar in het atelier kleinere canvassen een vertrouwd startpunt zijn, werkt Zolamian in de weken voor de opening in situ aan een monumentale creatie. Laag na laag zal er een landschap worden gevormd bewoond door diverse figuren en bestaand werk wordt geïntegreerd. Het spel van camouflage, toenadering en afstoten in dit grootschalige werk geeft – ondanks de schaalgrootte, een intieme inkijk in het mysterieuze universum van Marie Zolamian’s oeuvre.

FR. 

Cet automne, nous sommes fiers de présenter une nouvelle œuvre monumentale à Droomland, l’exposition personnelle de Marie Zolamian (°1975, LB). L’œuvre de Zolamian se situe à la frontière entre de familières scènes colorées, des références à l’histoire de l’art et un monde onirique à l’impression de déjà-vu, où apparaissent des silhouettes et des créatures mystérieuses. Telle une ethnologue fictive, Zolamian tient un journal en images, alimenté par des rêveries, des témoignages, l’histoire ou les coutumes culturelles liées au lieu d’où elle observe. 

En préparation de sa présentation à Jeste, l’artiste a séjourné au Emile Van Dorenmuseum, où elle a été immergée dans la tradition de la peinture de paysage de Genk. C’est là que le slogan d’une ancienne publicité touristique, « Visit dreamland Genk », a attiré son attention. Enfoui dans le passé minier et industriel récent de la ville, on en oublierait presque qu’à la fin du 19e et au début du 20e siècle, Genk était connue comme une « station d’artistes », où la vaste nature et la vie rustique faisaient appel à l’imagination et attiraient les visiteurs, en particulier les artistes, d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui encore, cette région post-industrielle peut s’enorgueillir d’une énorme biodiversité dans et autour de ses différentes réserves naturelles. Pour Zolamian, la nature est imaginaire. Son prétexte pictural célèbre la diversité et l’intersection, qui sont pour elle un prétexte à la peinture. 

Pour Droomland, l’artiste s’approprie l’espace d’exposition de Jester. Alors que dans l’atelier, les petites toiles sont un point de départ familier, Zolamian travaille in situ dans les semaines précédant l’ouverture sur une création monumentale. Couche après couche, un paysage se formera, habité par diverses figures, et les travaux existants seront intégrés. Le jeu de camouflage, d’approche et de rejet de cette œuvre à grande échelle donne – malgré son ampleur – un aperçu intime de l’univers mystérieux de l’œuvre de Marie Zolamian. 


 

 

Art Brussels 2022, les images (2)

Olivier Foulon
L’île (Swennen) / Pense-bête (Broodthaers),
2016 – 2022
film positif
Raphaël Van Lerberghe,
Divers titres, 2022
Tirage argentique C-print
sous passe partout dessiné
Marie Zolamian
Liminal, 2021
Huile sur toile, 29 x 39 cm
Marie Zolamian 
Prosodie, 2021 
Huile sur toile sur panneau, 29 x 39 cm
Jacqueline Mesmaeker
Séquence, 1978-2020 (1)
Photographies couleurs, impression pigmentaire sur papier archivable, 42 x 29,7 cm.
Edition de 5 + 2 EA.
 
Suchan Kinoshita
Palmenträumer, 2018
Aluminiumfoil and clay on
lumpen on aluminiumframe

Art Brussels 2022, preview, Marie Zolamian, Jacques Charlier, Maen Florin

Marie Zolamian 
Prosodie, 2021 
Huile sur toile sur panneau, 29 x 39 cm
Marie Zolamian
Liminal, 2021
Huile sur toile, 29 x 39 cm
 
Jacques Charlier
Le départ, 2917 (Route de l’art)
Acrylique sur toile, 100 x 120 cm

La route de l’art est devenue aujourd’hui une autoroute saturée. Depuis les années soixante, l’art dit d’avant garde, la création de nouveaux musées, le nombre d’aspirants à la carrière d’artiste, le nombre croissant de nouvelles galeries, l’enthousiasme des collectionneurs et des spéculateurs en ont créé un phénomène de société. Pour certains, une nouvelle religion avec sa curie, ses dogmes, ses foires et ses célébrations internationales. C’est ce constat que Charlier illustre avec humour et sagacité dans la série dites : La Route de l’Art. Comme d’habitude, les styles et les genres lui sont indifférents. Il les choisit au gré de son inspiration du moment et du scenario qui lui convient le mieux. Sergio Bonati.

Depuis les années septante, de temps à autre, quand ça lui prend, Jacques Charlier, artiste pluridisciplinaire, peint ou dessine des Routes de l’art. Ces routes n’ont rien à voir avec les parcours culturels des offices du Tourisme. Elles nous parlent des embûches, des revirements, des détournements, des impasses, des pièges de la mode et du marché qui jalonnent la vie d’artiste. Il cherche depuis toujours à préserver du mieux qu’il peut le cheminement poétique d’une pensée de traverse.

Et pourquoi Le Départ, me direz-vous ?  Spirou, petit groom au Moustic Hotel, fils spirituel non pas du peintre Lapalette, comme l’annoncera le magazine Spirou durant les années 50, a été créé par le dessinateur Rob-Vel en 1938. Rob-Vel l’affublera de ce petit costume de groom s’inspirant de la fonction et de la couleur du costume de ses jeunes années passées sur des paquebots transatlantiques, où il exerçait des fonctions similaires, notamment le paquebot Île de France, où le rouge était de rigueur. Jacques Charlier est né quelques mois plus tard, en 1939. Ils font donc route ensemble, tous deux reporters d’ailleurs. Charlier n’est-il pas très vite devenu l’observateur agissant des us et coutumes de cette société de l’art contemporain ? Puis, ils sont tous deux Wallagons. En wallon Spirou désigne au sens propre un écureuil, mais aussi un personnage pétillant et facétieux.

A propos des Dolls de Maen Florin, actuellement exposées au BPS 22 à Charleroi, Nancy Cassielles, commissaire de l’exposition, écrit : 

Les sculptures de Maen Florin sont les archétypes d’un monde qu’elle conçoit comme une immense scène sur laquelle se joue la comédie humaine. Ses poupées sont à la fois une juxtaposition de matériaux et de sens. Elles mixent des références de l’enfance et de l’âge adulte pour témoigner d’une identité complexe qui résiste au formatage, notamment celui des avatars de jeux en ligne. Ces personnages marginaux sont constitués par l’assemblage de différents corps, de différentes personnalités et de différents maux. S’agit-il d’êtres mutants à l’ère de l’intelligence artificielle et du transhumanisme ? En pleine métamorphose, ces poupées à la fois attractives et repoussantes paraissent être dans une incapacité d’adaptation; sentiment qui traverse nombre d’adolescents confrontés à des modèles et à des valeurs dans lesquels ils peinent à se reconnaître.

Sophie Langohr, Gaetane Verbruggen, Marie Zolamian, J’ai rendez-vous avec elles, La Châtaigneraie, Flémalle, dès ce 29 janvier

Gaetane Verbruggen, collection Province de Liège

Sophie Langohr, Gaetane Verbruggen, Marie Zolamian participent à l’exposition J’ai rendez-vous avec elles à La Châtaigneraie, centre wallon d’art contemporain à Flémalle.

Du 29 janvier au 13 mars 2022. Vernissage le 28 janvier 2022 à 18h30. 

Cette exposition, à l’initiative de la Province de Liège et du Centre wallon d’Art contemporain – La Châtaigneraie, propose une mise en lumière des femmes artistes issues des quelques 3.000 œuvres que compte aujourd’hui la Collection artistique de la Province de Liège.  Grâce à une sélection d’œuvres variées, autant dans les techniques que dans les thématiques ou encore dans les périodes de création, La Châtaigneraie et la Province de Liège souhaite mettre à l’honneur une grande partie des plasticiennes de la Collection artistique provinciale. En cette période critique, notamment pour l’ensemble du secteur culturel, il nous paraissait intéressant de mettre en avant le travail des femmes artistes de notre région, rendre hommage à leur créativité et à leur pugnacité.