« Les samedi 24 et dimanche 25 septembre, le KMSKA inaugure sa réouverture avec un festival d’art. Le parvis du musée accueillera différents spectacles et festivités. Les salles du musée, fraîchement rénovées, seront animées par des activités festives. Car la fête aussi est un art. Depuis plus de dix ans, le KMSKA attend ce moment avec impatience. Le moment où les portes du musée rénové rouvriront pour accueillir le public. Le samedi 24 septembre à 10h30, le moment sera venu. C’est le Sentiment le plus Gracieux. Le Festival d’ouverture, un festival gratuit se déroulant sur le parvis du musée pendant deux jours, lancera les festivités. Toutes les activités et festivités à l’extérieur du musée seront gratuites et accessibles à tous. À l’intérieur du musée aussi, la musique rententira. Il y aura des cross-overs, des installations et des expositions inspirantes. Les enfants et leurs familles seront invités à participer à des ateliers créatifs. Bien évidemment, les vedettes du jour seront la présentation renouvelée de la collection, l’architecture exceptionnelle et les espaces muséaux rénovés. Les billets pour la visite du musée pendant le Festival d’ouverture sont en vente sur kmska.be. Vous réservez ainsi un créneau horaire pour découvrir le nouveau KMSKA. » Voici l’annonce faite par le musée à propos de sa réouverture.
Marie Zolamian est bien sûr de la fête puisqu’elle signe la nouvelle mosaïque sise dans le péristyle en façade, l’entrée principale du musée. En raison du festival qui se déroule aux marches du musée, son tapis de bienvenue ne sera que peu visible durant ce week-end d’ouverture. Il faudra patienter pour pouvoir le fouler et le découvrir en détails.
Le musée communique à propos de ces travaux extérieurs :
» Façades couvertes d’une couche grise, mosaïques dégradées, le musée a subi les affres du temps. En octobre 2016, le bureau d’études PERSPECTIV architecten se penche sur la restauration du bâtiment. En 2018, Artes Woudeberg entame la rénovation en commençant par la façade sud, côté Beeldhouwersstraat, puis les façades nord et ouest, et enfin la façade à l’arrière du bâtiment. L’équipe travaille sur chacune de ses façades pendant six mois. Après cette campagne de restauration, les façades du musée retrouvent leurs teintes d’origine, des fines nuances de rose, jaune, orange, gris et bleu.
En étroite concertation avec l’équipe de restaurateurs du musée, Artes Woudeberg restaure également les statues et les frises qui ornent les façades. La pierre d’Euville n’étant pas de première qualité, les nombreuses statues se révèlent en piteux état. Le traitement de consolidation consistait à stabiliser leur conservation et ralentir toute dégradation.
Les « chevaux » perchés sur le toit, sculptures iconiques du musée, ont nécessité une approche spécialisée. Les ailes des anges surtout, soumises au vent, montraient de fissures fragilisant l’œuvre. La société Metafose les a restaurés autant que possible in situ, bien que les restaurateurs aient dû démonter certaines pièces pour les traiter en atelier.
À la fin du XIXème siècle, la mosaïque fut tendance. Cet art, quelque peu tombé en désuétude après la Renaissance, jouit dés lors d’une popularité grandissante. Il n’est pas étonnant donc de constater que les architectes du KMSKA, Jan Jacob Winders et Frans Van Dijk, se tournaient vers cet art décoratif pour agrémenter les sols du musée. L’exécution fut confiée aux frères Filippo et Angelo Pellarin, originaires de Sequals en Italie du Nord. En 1890, ils réalisèrent tous les sols en mosaïque du musée.
En 1977, à l‘occasion de l’année Rubens, la mosaïque sous le péristyle d’entrée, fut remplacée par une nouvelle qui reprenait toutefois la conception d’origine. Lors des travaux récents du musée, cette mosaïque n’a pas pu être restaurée. Les tesselles, fixées par une chape de béton, n’ont pas pu être sauvées. Ceci a ouvert la voie à une idée audacieuse : et si, cette fois, nous options pour un nouveau projet ? Marie Zolamian (Beyrouth, 1975), fascinée par la mémoire, l’héritage et la tension entre la réalité et l’imagination, a été choisie pour proposer un concept original. Dans sa conception de la nouvelle mosaïque du KMSKA, tous ces intérêts se rejoignent. Zolamian a cherché l’inspiration dans le musée, le bâtiment et ses collections, et bien sûr dans sa longue histoire. Peu à peu, elle a rassemblé une sélection d’œuvres qui l’attiraient instinctivement, afin de les réunir en un tout homogène. Sa création, un tapis de bienvenue, est un grand puzzle de pièces de la collection, avec des têtes, des insectes, des mains, des couronnes. Les visiteurs avertis seront immédiatement informés de ce qui les attend dès qu’ils franchiront les portes du musée ».
C’est l’atelier belge Mosaico di Due qui a été chargé de réaliser la mosaïque. Le Tapis de Bienvenue est composé de 60 variétés de marbre venant du monde entier, quelques 600.000 tesselles, trois tonnes de marbre posées sur 76 mètres carrés.