Jacqueline Mesmaeker, Mythologie du Naufrage (6)

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Enkel zicht naar west, 1979 – 2015
Films 8 mm numérisés, couleurs, sans son, 00:11:16.

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker sélectionne 3 film super 8 tournés en 1979 pour l’installation « Les Oiseaux » ( Une multiplication en feuilleté d’écrans de soie invisibles dans un espace variable. Un ensemble de Films super 8 d’oiseaux dans un ciel sans nuage ni horizon. 18 projecteurs). Les trois films sont mis bout à bout. Tantôt la caméra est tenue à l’endroit, tantôt à l’envers : les oiseaux deviennent ainsi des « antipattes ». En 1979, Jacqueline Mesmaeker écrit : « C’est par le début ou la fin une prise de conscience innocente du cinéma : ce qui généralement est relégué comme décor ou support dans un coin de l’image cinématographique devient évé- nement en vedette. Les oiseaux jouent, les regardants jouent, les circulants jouent et tout bouge, ou se fixe et se revoit. Cette façon de vivre les oiseaux est acquise en mémoire : l’intervention n’est donc que restitution. Plus que le mouvement d’un pinceau, celui des oiseaux ne sinuent-ils pas la vision ? »

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Jacqueline Mesmaeker, Mythologie du Naufrage (5)

Jacqueline Mesmaeker

Marquant les images comme un lieu privilégié, des fléaux les précèdent, les pénètrent par le reflet des lampes
dont ils sont pourvus à leurs extrémités. Principe du bateau-balance ou de l’avion en phase d’approche.

L’Androgyne, 1986 – 2013
1. Avion en phase d’approche
Technique mixte, 161 x 35 cm et 210 x 50 cm
2. Navire en détresse
Technique mixte, 51 x 77,5 cm et 157 x 44 cm

Jacqueline Mesmaeker

Comme dans la plupart de ses œuvres, toute la complexité de la vision provient ainsi d’abord du caractère souvent faussement saisissable de ce qui nous est montré. Le regard bascule, vacille sys- tématiquement entre ce qui est reconnaissable et un élément étranger, qui vient brouiller la vision et le sens. Car il s’agit toujours, au fil des œuvres, de « désorienter le support » ; en rajoutant une lampe de poche au centre de l’image, qui projette son fais- ceau vers le spectateur (Transfo pour l’exposition Tectonic’ 84 à Liège), ou en mettant en scène une présence floue « par de légers reflets de lampes à la surface de photographies d’un ciel et d’une mer évoquant par cet effet de coïncidence poétique le scintillement des feux d’un navire en détresse » (L’androgyne en 1986)3. L’altération s’impose dès lors à la fois vis-à-vis de l’œuvre, du support, mais aussi, et surtout, au niveau du regard spectatoriel, lui aussi désorienté, puis réorganisé, repensé au travers de cette variante significative.

Jacqueline Mesmaeker

L’Androgyne, 1986 – 2013
1. Avion en phase d’approche
Technique mixte, 161 x 35 cm et 210 x 50 cm

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

L’Androgyne, 1986 – 2013
2. Navire en détresse
Technique mixte, 51 x 77,5 cm et 157 x 44 cm

Dans différentes configurations, L’Androgyne a été exposé :

L’esprit de l’escalier 5 rue de l’Union, Bruxelles, 1986 Commissaire Guy Ledune
Arte in Situazione / Belgio / Situazione dell’arte Academia Belgica Romana, Rome, 1987 Commissaire Laurent Jacob
États Limites, Archives des Passions Espace 251 Nord, Liège, 1988
Magritte en Compagnie. Du bon usage de l’irrévérence Le Botanique, Bruxelles 1997 Commissaire Michel Baudson
Uzès danse 2002 Hôtel des Consuls, Uzès, 2002
OFF – Fiac 2014, galerie Nadja Vilenne, Paris

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Emilio Lopez Mechero, Centrale for contemporary Art, performance et finissage

Emilio Lopez-Menchero

Ce samedi 28 mars à 16h30, en guise de finissage à son exposition monographique à la Centrale for contemporary Art à Bruxelles

Emilio Lopez-Menchero
Claquettes

Un casque sur les oreilles, López-Menchero écoute la chanson Carmela de Camarón de la Isla. Il claque des doigts et bat la mesure avec les pieds. Vous n’entendez pas ce qu’il entend et vice-versa. Dans le cadre de Performatik 2015

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Eleni Kamma, Jacques Lizène, Archipelago. La région comme espace d’art, Maastricht

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Sculpture génétique 1970, en remake 2015, Picasso croisé. Technique mixte, impression numérique, plastique, encre et acrylique, 101 x 75 cm

Eleni Kamma

Eleni Kamma
Bubbles and Harlequins, 2009

The animation (4min 51 sec, color, sound, English spoken) reflects on the 17th century phenomenon of the tulip mania in the Netherlands.
Dialogue found in Zbigniew Herbert’s essay “The bitter smell of tulips”.The original author remains unkown.

Eleni Kamma et Jacques Lizène participent à l’exposition Archipelago. La région comme espace d’art, produite par la Space collecting people à Maastricht.

L’Euregio Meuse-Rhin* consttue un territoire particulièrement fertile pour les arts plastiques (notament grâce à un foisonnement d’écoles, d’associations culturelles et musées en tous genres), même si son identité reste floue et son nom définitivement peu engageant. Ses habitants ont tendance à rester groupés autour des noyaux que forment les villes, un peu à la manière de châteaux forts. Fidèles à leur rôle de pionniers, les artistes sont souvent ceux qui ouvrent les pont-levis ou prennent le premier bateau pour rejoindre l’île voisine, surtout si on y parle une langue différente ou si on s’y salue d’une manière étrange. Pour rester dans les métaphores, une autre image résume assez bien le rapport qu’entretiennent les créateurs avec leur région d’origine : celle du boomerang. Ils s’en éloignent rapidement pour mener des expériences essentielles dans leur parcours artistique, mais reviennent régulièrement pour se ressourcer ou la nourrir. C’est cette dynamique que veut illustrer l’exposition Archipelago, co-organisée par la Province du Limbourg et la SPACE Collection.

Avec des oeuvres/with works of Christian Berens, Jerome Daly, Michael Dans, Paul Devens, Jonathan De Winter, Jeroen Evertz ft eVe spaM, Michel François, Lara Gasparotto, Laurent Impeduglia, Eleni Kamma, Charlotte Lagro, Jacques Lizène, Chaïm van Luit, Jan Marechal, Jérôme Mayer, Mon Colonel & Spit, Griet Moors, Selçuk Mutlu, Michaël Nicolaï, Karl Philips, Frédéric Platéus, Marc Wendelski et/and Romain Van Wissen.
Un projet de la/a project by Provincie Limburg et de la/and SPACE Collection.

Vernissage 27/3: 18.00-20.00
30/03 – 12/06/2015
Gouvernement aan de Maas, Limbourglaan 10, Maastricht
Accès les jours ouvrables: lu-ve: 9.00-18.00

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Olivier Foulon, Walter Swennen, Le Souffleur, Schürmann meets Ludwig, Ludwigforum, Aachen

Walter Swennen

Walter Swennen, Those who are from here are from here, 2013

Walter Swennen

Walter Swennen, Stoled from a zoo, 2013

Walter Swennen et Olivier Foulon participent à l’exposition :

Le Souffleur
Schürmann meets Ludwig

22.03.15–31.01.16
Ludwigforum, Aachen

Where Peter and Irene Ludwig say “Jeff Koons”, Gaby and Wilhelm Schürmann answer “Mike Kelley” or “Christopher Williams”. The major currents in art followed by the Ludwigs were counteracted by the Schürmanns who were drawn to context oriented positions informed by Institutional Critique and political art. In “Le Souffleur” these two different attitudes walk a path together: Wilhelm Schürmann was invited to curate an exhibition with the Ludwig collection in mind. The result is an open and agile conception of art spaces in which works from both collections meet on level footing, an arrangement full of subtleties and interactive comments. Together both collections provide an unusually precise and comprehensive view of contemporary art since 1960. Into the early 1990s Peter and Irene Ludwig continually expanded their collection, guided by an inquiring spirit that seems absolutely unique today. In particular the upheavals impacting on global society in the late 1980s and early 1990s resonated in their collection. And it is precisely here that the collection of Gaby and Wilhelm Schürmann sets a “turning point”, considering the history of art from the perspective of the collector.

The collection Gaby and Wilhelm Schürmann have assembled since the mid-1980s, is today one of the finest of contemporary art worldwide. Their focus is completely different, reflecting that they belong to a younger generation; along with the enormous political and social developments, their interest is how the art of their own and a younger generation have responded to such changes. The notion of world art needs to be explained in their view, and it is in any case very much shaped by its political implications.

Artists featured in the exhibition (selection): Monika Baer, Fiona Banner, Alice Creischer, Lygia Clark, Guerilla Girls, Richard Hamilton, On Kawara, Lee Lozano, Jewyo Rijh, Joelle Tuerlinckx, Walter Swennen, Franz West, Heimo Zobernig, Heinrich Dunst, Anna Oppermann, Chuck Close, Valie Export, and many more.

Olivier Foulon

Olivier Foulon, sans titre (le souffleur 1 & 2), 2012

Walter Swennen

Walter Swennen, sans titre (les danseurs), 1987

Walter Swennen

Walter Swennen, Tweed, 2004

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Jacqueline Mesmaeker, Mythologie du Naufrage (4)

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Melville 1891, 2015
Photographie argentique numérisée et projetée, maquette en balsa et plâtre. Dimensions de l’installation variables.

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Melville 1891
Le titre de cette oeuvre fait référence à Herman Melville décédé en 1891, au dernier roman de celui-ci, Billy Bud marin, écrit peu de temps avant sa mort, roman publié 30 ans plus tard, en 1924.

La maquette introduite dans cette installation a dans le parcours de Jacqueline Mesmaeker une importance singulière. Elle l’utilise une première fois pour un projet in situ créé pour l’Oangerie du Parc d’Egmont à Bruxelles en 1981. Ce projet consiste en l’introduction de deux poutres de section carrée, suivant deux diagonales de l’espace. Les poutres sont réalisées en treillis métallique enduit. Avant d’appliquer l’enduit, un bateau est introduit dans la partie supérieure d’une des poutres. Il n’est plus visible que par radiographie. En 2007, Jacqueline Mesmaeker utilise la même maquette de bateau pour sa vidéo « Until it fifted » (Mini DV numérisé, 5’29”) Trois plans. Une maquette de bateau avance sur fond d’une toile de Theresa Fuchs. Le lapin d’Alice s’évanouit. Un clocher glisse dans le plan comme une voile dans le ciel.

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Belles de Jour, 2015
Impression jet d’encre sur papier photo, 42 x 29,7 cm

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Belles de Jour, 2015
Impression jet d’encre sur papier photo, 51 x 39 cm

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Emilio Lopez Menchero, Centrale for contemporary art (10)

Emilio Lopez Menchero

Vue d’exposition (photo Philippe De Gobert)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de dos (avec barre index 04 code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B.Bourgeaud), 2013
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 82 x 130 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, rue du Serpentin, Ixelles. (Index B57, code14003002, dit le bâton de New York), 2013
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 60 x 73,5 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
The Pipe, 2010.
Vidéo couleurs HD 16 :9, son, 00:08:26

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Le Rail, 2012.
Vidéo couleurs HD 16 :9, son, 00:19 :29

Emilio López-Menchero est toujours dans l’entre-deux, « tussen tussen » (2003) dira le « kleine Spanjaard » né à Mol dans le Limbourg. C’est le titre de l’une de ses séries de dessins qui tient autant du carnet d’esquisses que du film d’animation, un long enchaînement de personnages inattendus, une suite de dessins où l’agilité et l’invention du trait orientent les passages métamorphiques d’une icône à l’autre. Pluridiscipli¬naire, l’artiste campe continuellement entre deux média, entre deux esquisses, entre deux projets, entre deux images ou références. Sans aucun doute est-ce là que surgit l’invention, là où se tapit l’imaginaire et où se développe l’imagination. Ses nombreux projets, à première vue hétérogènes et répondant à des situations particulières ou con¬textuelles, se font toutefois l’écho les uns des autres : ils agissent en rebond, nous per¬met¬tent des lectures transversales. Ainsi, cette triple déambulation urbaine, barre à la main, qu’il s’agisse de tenter d’être André Cadere, d’introduire dans l’enceinte d’une foire d’art contemporain un tube de polyéthylène de 12 mètres de long, un peu comme l’on glisse le fil dans le chas d’une aiguille, ou d’orchestrer le déplacement d’un rail de chemin de fer au travers de la ville, en guise de tentative de résilience collective face à quelque aberration urbanistique. Toutes trois ont pour paradigme commun la déam-bulation d’un objet rectiligne de fort élancement, toutes trois s’inscrivent dans une pratique rituelle et performative. La première est une réflexion sur l’icône, une barre de bois rond d’André Cadere à l’épaule. Mêlant la fiction à la réalité, l’archive, l’hommage et l’interprétation, Emilio López-Menchero se promène en rue, l’air méditatif, portant la lon¬gue barre de bois rond à l’épaule, flâneur ne se souciant pas des réactions que la vue de cet étrange porteur ne manque pas de déclencher. Me revient en mémoire, ce petit film noir et blanc tourné par Alain Fleischer, daté de 1973, montrant Cadere montant et descendant le boulevard des Gobelins à Paris. La seconde est une approche pénétrante d’un espace sociologique compact, réévaluant l’œuvre, le monument et la notion de tra¬vail. Casqués, habillés de leur tenue de chantier, sous la direction du contremaître López-Menchero, douze hommes faufilent un long tube de 12 mètres dans les travées étroites d’une foire d’art contemporain, avant de le poser sur le gazon, telle une sculptu¬re, face à l’entrée du bâtiment. « The pipe » (2010), et ses porteurs prennent ainsi la mesure de toute chose, y compris celle d’un espace social. Hommage à la réalité du tra¬vail, sculpture horizontale au caractère énigmatique, ce tube s’est ainsi vu conférer une monumentale capacité d’expression. La troisième est plus singulière encore : l’artiste met en scène, à Bruxelles, le déplacement sur roulettes d’un rail de chemin de fer, un Vignole de 18 mètres de long pesant une tonne qu’il se propose de déplacer tout au long du tracé de la Jonction Nord – Midi, espace urbain ô combien conflictuel. La jonction a permis de résoudre une problématique de mobilité, mais au prix de la destruction de pâtés de maisons entiers, bâtis au 19e siècle dans la plus pure tradition haussman¬nienne. Rituel contemporain, l’idée même de cette déambulation processionnelle du « Rail » (2013) active une volonté de résilience par rapport à cette faille et cicatrice urbaine, aujourd’hui une série de grands boulevards qui, une fois la nuit venue, ont des allures de désert urbain.

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Jacques Lizène, Etats de corps, Biarritz (F)

Jacques Lizène

La médiathèque de Biarritz associée au conservatoire Maurice Ravel Côte Basque sera habitée par des corps en mouvement parfois proches de l’abstraction, des corps en tension explorant leurs propres limites jusqu’à épuisement et enfin des corps au repos, dans un lâcher prise et un abandon salvateurs. Les œuvres exposées mettent en lumière la porosité des pratiques et les aller-retour fructueux et nombreux qui jalonnent les champs chorégraphiques et plastiques.A partir d’œuvres de la collection du Frac Aquitaine, l’exposition « État de corps » interroge le corps humain à travers le prisme des arts plastiques et des arts chorégraphiques, de l’art moderne à l’art contemporain. Le corps en mouvement, en tension et au repos est au cœur de cette exposition qui réunit une vingtaine d’œuvres majeures issues des collections du Frac Aquitaine.

Avec les œuvres de Jean-Charles Blanc, Paolo Gioli, Barbara et Michael Leisgen, Giuseppe Penone, Kiuston Hallé, Rafael Navarro, Helmut Newton, Robert Mapplethorpe, Pierre Mercier, Marcos Avila Forero, Paul Rebeyrolle, Manuel Alvarez Bravo, Dewar & Gicquel, Florence Doléac et de Jacques Lizène.

Médiathèque de Biarritz
2 rue Ambroise Paré
64200 Biarritz
05 59 22 28 86
www.mediatheque-biarritz.fr

jusqu’au 25 avril, 2015
De 10h à 18h du lundi au vendredi
Le jeudi de 14h à 18h.

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