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Aglaia Konrad, Sculpture House & other films 

Aglaia Konrad, Sculpture House, 2007

Dans le cadre de l’exposition pre-architectures, l’artiste autrichienne Aglaia Konrad, basée à Bruxelles, présente trois films de sa série Concrete & Samples. Dans Sculpture House (2007, 12 min), Konrad documente la Sculpture House (1967-1968) de l’architecte belge Jacques Gillet, une habitation privée qu’il a réalisée en collaboration avec le sculpteur Félix Roulin et l’ingénieur René Greisch dans la banlieue de Liège. Angertal (2011, 17 min), réalisé par Aglaia Konrad et l’artiste Willem Oorebeek, enregistre l’architecture des fourmis dans un biotope d’une vallée autrichienne et associe le travail assidu des insectes à des questions fondamentales sur les sens de la croyance, de la perspective et de l’orientation. Le film Carrara (2010, 19 min) montre la carrière de marbre dans son paysage « sculpté », son architecture temporaire et ses références à l’histoire de l’art.

La projection sera suivie d’une conversation entre Aglaia Konrad, Willem Oorebeek et l’historien de l’art et conservateur Stefaan Vervoort.

Au CIVA à Bruxelles, mercredi 19 février à 19h 

Aglaia Konrad, In between Space, FeliX Art & Eco Museum, Drogenbos

Aglaia Konrad, Prefab, Coll. MuZee Ostende

Un musée ferme, un autre ouvre ses portes pour présenter une sélection de sa collection. Le Mu.ZEE d’Ostende étant en cours de rénovation, le FeliX Art & Eco Museum de Drogenbos offre un nouveau cadre muséal pour les pièces de la collection, en mettant l’accent sur une narration contemporaine dans un assemblage spatial innovant.

« In Between Spaces » fait référence à la nature nomade de l’exposition, en dehors des murs familiers de l’institution d’Ostende. Le titre réfère également à un « monde intermédiaire » créé au sein de l’exposition, qui s’articule autour d’une œuvre d’art spécifique au cœur de ce récit : PREFAB. Frankfurter Küche stands also for women in kitchens, but great chefs are men (2012) d’Aglaia Konrad.

C’est de cette installation spatiale que partent les différentes thématiques qui se déploient dans les espaces du FeliX Art & Eco Museum. À l’aide d’une multitude de photos d’archives et de citations, Konrad présente son travail comme un « assemblage » architectural préfabriqué. L’installation de PREFAB évoque à la fois la métaphore d’une collection muséale explorant de nouveaux horizons et prenant une nouvelle forme « assemblée ». De ce point de vue, « In Between Spaces » offre de nouveaux aperçus et ouvre des perspectives.

Dans PREFAB, Aglaia Konrad fait un zoom kaléidoscopique sur la pensée moderniste qui s’est développée au niveau international pendant l’entre-deux-guerres. PREFABreprésente l’expérimentation du XXe siècle pendant l’entre-deux-guerres, stimulée par le progrès et l’innovation, les idées et les idéaux visant à rendre le monde qui nous entoure meilleur et plus vivable. Les valeurs classiques et conservatrices sont transformées en tabula rasa. Mais elle représente aussi un état d’esprit qui s’est avéré essentiellement utopique. L’œuvre d’art reflète un monde intermédiaire dans lequel nous continuons de chercher, à travers des changements foudroyants, entre la tradition et l’expérimentation, entre la matérialité et l’intangible.

Pour PREFAB, Aglaia Konrad s’est inspirée de la Frankfurter Küche conçue par l’architecte autrichienne Margarete Schütte-Lihotzky en 1926. Les années 1920 ont été le terreau idéal pour les nouvelles idées modernistes dans le domaine de l’art. Les désillusions de la Première Guerre mondiale ont réuni des artistes idéalistes qui recherchent une manière radicalement différente de représenter la réalité. Une tabula rasa avec la tradition, les cadres existants disparaissent, la représentation figurative et pure laisse place à l’abstraction, à l’essence pure. L’abstraction apporte une rupture de style et une innovation absolue, avec un engagement social résolu, également visible dans la Frankfurter Küche, qui démocratise de manière sophistiquée. Dans cette exposition, nous allons au-delà de l’abstraction et explorons le récit sous-jacent des artistes.

La réalisation de la Frankfurter Küche s’inscrivait dans un cadre utopique plus large en matière de logement social et dans une conviction profonde pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Dans PREFAB, cela est illustré par des photos, des croquis, des meubles, des vidéos, des dessins et d’autres références architecturales et visuelles.

Un champignon géant nous fait réfléchir à la complexité des choses. Le modernisme était synonyme de progrès et d’efficacité dans la société et, en ce sens, il a acquis une aura de réalité et de rationalité, qui fait fi de l’imagination. Cependant, il n’y a pas de réalité sans ouverture à une surréalité inhérente. Une vision du monde n’est complète que si elle fait une place à l’incongru, au rêve, à l’imagination.

Aglaia Konrad est une femme puissante qui, dans cette exposition, symbolise la vision émancipatrice et féministe à bien des égards. La femme dans l’art, de l’archétype à la matriarche, de l’artiste à l’activiste, de la muse à la madone, du mannequin à la girl qui doit se défendre dans le contexte #metoo.

Artistes : Philip Aguirre y Otegui, Guy Baekelmans, Sammy Baloji, Bram Bogart, Kasper Bosmans, Jean Brusselmans, Jan Burssens, Pol Bury, Jacques Charlier, Vaast Colson, Amédée Cortier, Jan Cox, Felix De Boeck, Antoon De Clerck, Paul Delvaux, Raoul De Keyser, Lili Dujourie, Marc Eemans, Jean-Jacques Gailliard, Jef Geys, Jane Graverol, Ann-Veronica Janssens, Paul Joostens, Aglaia Konrad, Jan Kiemeney, Hubert Malfait, Marcel Mariën, Ria Pacquée, Jozef Peeters, Luc Peire, Constant Permeke, Benoît Platéus, Emile Salkin, Jules Schmalzigaug, Sara Sejin Chang (Sara van der Heide), Victor Servranckx, Michel Seuphor (i.s.m. Piet Mondriaan), Léon Spilliaert, Georges Vantongerloo, Lotte Van den Audenaeren, Frits Van den Berghe, Edmond Van Dooren, Maarten Van den Eynde, Anne-Mie Van Kerckhoven, Edouard Van Steenbergen, Maxime Van de Woestyne, Jef Verheyen,  Ane Vester, Jozef Willaert

In Between Spaces. In Between Spaces. Un assemblage de Mu.ZEE au FeliX Art & Eco Museum. 02.02.2025 – 07.09.2025

Suchan Kinoshita, A faire ce jour, finissage samedi 11 janvier

La galerie Nadja Vilenne vous présente ses meilleurs voeux pour cette nouvelle année et a le plaisir de vous convier au finissage de l’exposition de Suchan Kinoshita, A faire ce jour, ce samedi 11 janvier 2025, de 11 à 18h

Et comme il s’agit de tourner la page, Suchan Kinoshita en fera de même, en retournant les pages de ce cahier A faire ce jour qu’elle expose, dévoilant les dessins au verso de ceux qui ont été exposés.

A faire ce jour, donc : visiter un tout nouveau display de cette exposition, qui ne sera accessible que ce jour, et peut-être quelques jours ensuite.

Galerie Nadja Vilenne wishes you all the best for the New Year, and is pleased to invite you to the opening of Suchan Kinoshita’s exhibition, A faire ce jour, this Saturday, January 11, 2025, from 11 am to 6 pm.

And as it’s about turning the page, Suchan Kinoshita will do the same, turning over the pages of the A faire ce jour notebook she’s exhibiting, revealing the drawings on the reverse of those that have been exhibited.

To do this day, then: visit a brand-new display of this exhibition, which will only be accessible on this day, and perhaps for a few days afterwards.

Agenda Janvier 2025

Alevtina Kakhidze

– Bialystok (Pol), Alevtina Kakhidze -Rośliny i ludzie, Galeria Arsenał w Białymstoku, du 24 octobre au 19 Janvier 2025

– Berlin (D), 24-2=2022: Alevtina Kakhidze und , Renata Rara Kaminska,, St. Matthäus-Kirche im Berliner Kulturforum, 11 Jan – 24 fév 2025

Suchan Kinoshita

– Liège (B), A faire, ce jour, galerie Nadja Vilenne, du 23 novembre au 12 janvier 2025.

Aglaia Konrad

– Barcelona (E), Sculpture in Stone, Fundació Catalunya La Pedrera, du 4 octobre au 2 février 2025

– Drogenbos (B), Victor Delhez en de experimentele fotografie, Felix Art Musem, du 29 septembre au 5 janvier 2025

Benjamin Monti 

– La Louvière (B), Centenaire du premier Manifeste du surréalisme, Le Daily Bul, du 27 septembre 2024 au 9 mars 2025

Suchan Kinoshita, A faire ce jour, Volière, les images

Au rez de chaussée de la galerie, Suchan Kinoshita installe Volière (2024), à la fois installation et dispositif performatif. La volière est habitée par quarante sept appeaux, ces sifflets qui permettent de parler aux animaux et en particulier aux oiseaux, instruments reproduisant le chant des oiseaux, les bruits d’insectes, le cris des animaux. Une magnifique collection d’objets d’une folle inventivité et soigneusement fabriqués à la main. Bon nombre sont comme des architectures habités par des sons potentiels, abrités dans l’architecture de la volière, elle-même posée dans l’espace de la galerie. Ces appeaux, tout comme l’enceinte acoustique qui surplombe la volière matérialisent le son, comme s’il s’agissait d’accorder une présence physique aux éléments acoustiques de l’exposition. Et ces sons que diffuse l’enceinte acoustique et qui occupent l’espace, ce sont ceux des appeaux dont Suchan Kinoshita se sert, non pour imiter la nature, mais pour créer quelques chose de nouveau, un potentiel d’une variabilité sans commune mesure, changeant et spéculatif, une partition inattendue, joyeuse et ludique. L’espace lui-même devient vivant et changeant.