Aglaia Konrad participe à l’exposition « The city that doesn’t exist » au Ludwig Forum à Aix la Chapelle. Elle y montre le cycle photographique de ses « Desert Cities ». Du 21 septembre au 20 janvier 2013.
Cela commence par la dureté minérale du sable. Souvent le ciel est vide, parfois, juste un peu bleuté. Le soleil n’invite ici à aucune fantaisie, aucun divertissement, aucun loisir. Là, entre le désert omniprésent et le ciel absent, se dressent des cubes de béton dont les noms voudraient faire rêver : Dreamland, Utopia, Palm Hills, Beverly Hills, New Cairo. Une terminologie dont l’ironie, in fine, trahit le cynisme des sociétés immobilières ayant acheté des morceaux de désert à l’Etat égyptien dans les années quatrevingt dix. La forme du Caire est dorénavant celle des mégacités propre à l’ère postmoderne. La ville est éclatée et morcelée, l’espace fragmenté sépare plutôt qu’il ne réunit. Comme ailleurs, le centre a été transformé en paradis pour touristes – les « idiots du voyage » comme l’écrit l’anthropologue JeanDidier Urbain – avec shopping et cirque patrimonial et « muséal » de circonstance. Les lieux de résidence, quant à eux, ont été rejetés au loin, sur les marches désertiques et connectés par le réseau autoroutier. L’agglomération cairote rassemble ainsi 15 millions de personnes. A travers une série de photographies de villes comme Le Caire ou Alexandrie, Aglaia Konrad s’intéresse à l’application des principes “moderniste” au développement de l’architecture en milieu désertique, et aux dialogues improbables qui apparaissent entre modèles importés et vernaculaires, constructions et environnements naturels, désert et habitations, modernité et tradition.
Le Communiqué du Ludwig Forum :
The city that does not exist’ leads the visitor to places that question their own existence. Technical and social changes create spaces of their own, worlds in between, rooms where the boundaries between fact and fiction are blurred, spaces of protest. Especially photographers but also film and video artists show these places of which the reality and probability is questioned in and by the image itself. Though these spaces seem familiar to us we are time and again surprised and fascinated how remote they actually are.
Artists of the exhibition:
Kader Attia, Stefan Canham/Rufina Wu, Nadia El Fani, Annette Kelm, Aglaia Konrad, Till Krause, Michael Krumm, Armin Linke, Daniel Maier-Reimer, Paolo Pellegrin, Michael Schmidt, Wilhelm Schürmann, Maya Schweizer, Lidwien van de Ven, Clemens von Wedemeyer, Annette Wehrmann, Maja Weyermann, Tobias Zielony, David Zink Yi.Die Ausstellung « Die Stadt, die es nicht gibt – Bilder globaler Räume » führt den Besucher zu Orten, die Fragen nach ihrer eigenen Existenz aufwerfen. Technische wie auch gesellschaftliche Veränderungsprozesse gebären eigene Räume, Welten des Dazwischen, Räume in denen Fakten und Fiktionen verschwimmen, Orte des Aufbegehrens. Vor allem Fotografen aber auch Film- und Videokünstler zeigen diese Schauplätze, deren Wirklichkeit und Wahrscheinlichkeit im und mit dem Bild angetastet werden. Wir glauben diese Orte zu kennen und sind doch immer wieder von ihrer Ferne im realen wie im übertragenen Sinne überrascht und fasziniert.
Künstler der Ausstellung:
Kader Attia, Stefan Canham/Rufina Wu, Nadia El Fani, Annette Kelm, Aglaia Konrad, Till Krause, Michael Krumm, Armin Linke, Daniel Maier-Reimer, Paolo Pellegrin, Michael Schmidt, Wilhelm Schürmann, Maya Schweizer, Lidwien van de Ven, Clemens von Wedemeyer, Annette Wehrmann, Maja Weyermann, Tobias Zielony, David Zink Yi