Michiel Ceulers, The Beginning Was a Retrospective, 2024 Oil, acrylic & spraypaint on canvas, 80 x 183 cmMichiel Ceulers, Produce-Reduce-Reuse (Berliner Bild), 2025 Oil, acrylic, glitter and wood on burlap on stretchers bars & wooden bar, 64 x 81 cmMichiel Ceulers, Mother as docked idol with move-in date (Paint Also Known as Blood), 2025 Oil and spraypaint on acrylic plate, 57 x 60 cmMichiel Ceulers, Falling asleep at the harbor, happiness and sorrow, the past, date ? Oil, spraypaint & gesso on cardboard, 27,5 x 37 cmMichiel Ceulers, Retrouvons nous au Rhin pour oublier ensemble qu’un fleuve peut aussi être une frontière / American Dreamer in Italy / A Sudden Gust of Wind (after Hokusai), 2025 Oil, acrylic, wood on checkered board cotton on stretchers & wooden board, 59 x 57 cmMichiel Ceulers, The Effects of Bad Government (Lieder für schwule Hunde), 2020 – 2025 Oil, acrylic, caulk and cardboard on cotton duck on stretchers, 133 x 133 cm
Suchan Kinoshita, Hängen Herum II, 2025 Ode an die Unruhe 10 interventions sur visionneuses de diapositives (à visionner en position assise) 10 geprepareerde diakijkers (zitend te bekijken) 10 prepared slide viewers (to be viewed while seated) Suchan Kinoshita, Film, 2025 11 dessins au graphite sur papier tartine 11 grafietekeningen op boterhampapier 11 graphite drawings on sandwich paper
Suchan Kinoshita À faire ce jour, 2024 – 2025 Cahier N° 2, aquarelle (sélection) Schrift Nr. 2, aquarel (selectie) Notebook No. 2, watercolour (selection) Suchan Kinoshita À faire ce jour, 2024 – 2025 Cahier N° 2, aquarelle (sélection) Schrift Nr. 2, aquarel (selectie) Notebook No. 2, watercolour (selection) Suchan Kinoshita Materiallager, 2025 Étagère agrandie, enregistrements sur papier sandwich, papier de soie, papier de boucherie, ruban adhésif avec aquarelle japonaise, poudre de graphite, latex et ruban adhésif monalisa Uitgebreid rek met materiaalregistraties op boterhampapier, zijdepapier, slagerspapier, glastape met Japanse aquarel, grafietpoeder, latex en monalisatape Extended shelf with material registrations on sandwich paper, silk paper, butcher paper, glass tape with Japanese watercolour, graphite powder, latex and monalisatape Suchan Kinoshita Platzhalter, 2025 Dessin par pression sur ticket de caisse Druktekening op bonnetjespapier Pressuredrawing on receipt paper
Michiel Ceulers, She Clock Me Clock We Clock / Zigzag Girl (Hodler, Woman on her Deathbed), 2023 – 2025 Oil, acrylic, glitter, caulk and tinfoil on cotton duck on stretchers, 77 x 77 cmMichiel Ceulers, When Nietzsche Wept (Association des charpentiers), 2022 – 2025 Oil & acrylic on cotton duck on stretchers, 180 x 137,5 cmMichiel Ceulers, Completed to the Satisfaction of All Who Have Concerns (Autoportrait à l’âge de 42 ans) 2024 – 2025, Oil, gloss and acrylic on cotton duck on stretchers, 96,5 x 94 cmMichiel Ceulers, Egyptian Eyes from Sarcophage / Gardens of the blind, 2025 Oil, acrylic, glitter on leatherette pillow with buttons, 48 x 49 cmMichiel Ceulers, S’allonger dans le fromage, sourire dans le beurre (Hippies use side door), 2024 Oil, acrylics, mosaic mirror tiles on wood and canvas on board / artist made frame; cardboard & foam board, 101 x 153,5 cmMichiel Ceulers, Je veux jouir dans tes jeux / manger le ciel (hommage a John Giorno), 2021 Oil, acrylic, gloss paint, silicone and Perspex on cotton duck on wooden board, 42 x 47 cm
Michiel CEULERS, L‘autocorrection dans la peinture (Pasta with Plate), 2023 – 2024 Oil, acrylic, spray paint, mosaic mirror tiles on cotton duck on stretchers and toilet seat, 56 x 107 cmMichiel CEULERS, Endgame: Reference and Simulation in Recent Painting / Im Goldenen Zeitalter des Zeichentrickfilmshäufig von Porky Pig verwendet (Is Bugs Bunny a queer role model?), 2022. Oil, encaustic, gloss paint, spray paint and staples on cotton duck on stretchers, 150 x 162 cmMichiel Ceulers, Reaching for the Chicken at Jack’s / Weltraum-Safari, 2024 – 2025 Oil, acrylic, gloss paint & caulk on linnen in found frame,78 x 68,5 cmMichiel Ceulers, Das Kind mit dem Bade ausschütten /Burning down the house to cook a steak (Popular Toys) 2025, Oil, acrylic, gloss paint on cotton duck on stretchers / artist made frame; cardboard & foam board, 170 x 172 cmMichiel Ceulers, Rainbow Falls is acting up again / Überprüfe das Wort oder die Wörter, die die Menschheit am besten beschreven, 2025, Oil, acrylic & caulk on cotton duck on stretchers & found picture frame, 93 x 79 cm
Suchan Kinoshita received the BelgianArtPrize 2025 and is invited to create and present new work at the Centre for Fine Arts Brussels / Bozar.
Suchan Kinoshita (Tokyo, 1960) lives and works in Brussels. She studied rhythmics and later contemporary music theatre at the music academy in Cologne from 1981 onwards.
Kinoshita’s works deal with combinations of several disciplines. Throughout her oeuvre, one can find elements from theatre and experimental music, two fields in which she was active for some time. Duration (time) and a conscious approach regarding the position of the viewer are two important aspects in her work. No themes, rather an interest in reading between the lines would describe her engagement. Kinoshita considers her work as a space where different works interact with each other but also with the viewer. How these different roles are taken by different players within a specific spatial condition is something she continues exploring. Her work was shown in several international exhibitions.
Extraits et transcription d’un podcast réalisé dans le cadre de l’exposition Regenerate, au Wiels, en 2021. Une conversation entre Sandrine Morgante et Jean-Philippe Convert, à propos de l’oeuvre Mélatonine.
SM : En mars 2020, je t’ai demandé ton avis sur une série de dessins en cours, des dessins d’image de boites de médicaments pour le sommeil, tous au crayon gris sur des photocopies noir et blanc, format A4. J’y mêle la littérature présente sur ces boites de médicaments à ma propre littérature d’insomniaque, des extraits de mes nombreux enregistrements, confidences nocturnes que je consigne depuis 2015. Je cherchais à souligner l’inefficacité de ces médicaments face aux problèmes de sommeil, souvent liés à une angoisse existentielle alimentée par un système productiviste. L’excès de bonnes intentions formulées sur ces boites de médocs nous mettent la pression : il convient de bien dormir afin d’être efficace dès le réveil. Leur consommation participe donc d’un stress généralisé. C’est un cercle vicieux.
JPC : Et je t’ai répondu que je trouvais tes dessins très respectueux de l’image du produit, et qu’il ne fallait pas hésiter à polluer la propagande de ces somnifères.
SM : J’en ai tenu compte. Je me suis mise à utiliser de gros marqueurs noir, à écrire en grand, à raturer les images. Comme sur celui-ci où j’écris en grand, en avant plan : Je veux trop te voir, je le dois, je le sens, tu m’attires comme un aimant. Puis, en petit, comme dans un dialogue: A ce point-là ? Sur base seulement de mes messages ? Enfin, en arrière plan, on découvre la littérature vantant le médoc : Endormissement plus rapide. Mélatonine. Sommeil Réparateur. Passiflore. Sans dépendance ni accoutumance.
JPC : Comme sur celui-ci où sur la boîte de somnifère, il est sagement écrit : Activa bien-être. Sommeil. Libération prolongée. Contribue à l’amélioration des troubles du sommeil. Évite les réveils nocturnes. Favorise délassement, calme et détente. 45 gélules sous blistères. La typographie est rassurante. Et toi, tu dessines : Certes nous venons de deux mondes séparés, mais il a bien fallu que quelque chose nous relie. Si l’on peut se rencontrer, c’est parce qu’on est ouvert aux autres. Et je suis ouverte aux autres. Quel était ce lieu ? L’attirance physique, présence, voix, odeur, ou l’inconnu.
SM: Pour faire ces dessins, j’ai parfois utilisé les mots qui me restaient en tête au moment du réveil, des prises de notes dans des carnets aussi. L’essentiel de ce que j’ai réécrit sur ces dessins provient d’enregistrements audio fait durant les heures d’insomnie. J’en ai plus de deux cent. Je parle, je dis tout ce qui me passe par la tête afin de me délivrer, de m’extraire de mes obsessions. Il faut que cela prenne forme. C’est un flux continu, des suites de pensées parfois discontinues. Lorsque je les réécoute, il m’arrive de me sentir apaisée, et même de me rendormir tout en les écoutant. En fait, je réécoute ma propre voix et c’est comme si j’avais été entendue.
JPC: Tu as élaboré cette série durant la période du premier confinement lors de la pandémie, cette assignation à résidence généralisée.
SM : Cette période où l’on a été obligé de cesser toute activité fut pour moi source d’apaisement plutôt que d’être une source d’angoisse. Je me suis mise à bien dormir. J’étais soulagée : ne plus penser à toujours réaliser, se libérer des défis, du stress, ou même de devoir entretenir des relations, d’en créer de nouvelles. C’était libératoire.
JPC: En fait, le monde du jour s’est endormi et cela t’a aider à dormir. Cette inversion jour/nuit est intéressante car, en principe, dans le régime capitaliste qui est le nôtre, le jour est productif tandis que la nuit, on se repose afin d’ être productif le jour suivant. Il y a quelque chose de contradictoire à propos de ces somnifères : ils ne permettent pas l’abandon; ils véhiculent une injonction.
SM : Oui, respecter la règle, la loi. Bien dormir pour être efficace et productif le lendemain.
JPC : Cela me fait penser à l’injonction paradoxale telle que définie par Grégory Bateson, cette technique de manipulation utilisant des affirmations contradictoires très largement appliquée par la publicité : Soyez libres, manger des pâtes ! Soyez libres, achetez telle voiture ! On a vu fleurir une injonction paradoxale sur nos balcons au moment du lockdown : On vous aime, restez chez vous ! Lorsqu’on aime quelqu’un, on a surtout envie de l’avoir près de soi et non pas qu’il reste chez lui. Cela rend les gens fous…
SM : Ou impuissants.
JPC : Ton travail serait donc de retrouver de la puissance.
SM : Une puissance contre un pouvoir mis en place, une puissance alternative face à un pouvoir qui passe par un langage normatif. Mes paroles d’insomniaque sont complexes, incertaines, elles sont balbutiements et tremblements. Elles s’opposent au langage normatif qui, lui, propose quelque chose de prévisible et de stable. Donc, oui, on peut dire que c’est une manière de retrouver un peu de puissance personnelle. Le fait de faire poésie, le fait d’être créatif, c’est une façon de contrer ce pouvoir normatif.
JPC: En montrant tes mots enregistrés, tu entres dans un processus de réification du langage par la création visuelle. Tu montres le langage qui, ainsi, devient objet à voir.
SM : C’est ainsi que je conçois le fait de dessiner. Mettre en évidence une graphie qui révèle l’identité, les émotions, une nervosité, un empressement ou une envie de lâcher prise.
JPC : Cela me fait penser à L’Homme au Magnétophone ou l’analyste en question (1967) de Jean-Jacques Abraham. C’est une formidable pièce sonore. Jean-Jacques Abraham qui avait été en analyse de 14 à 28 ans, sans faire de progrès, vient à sa dernière séance avec un enregistreur et réclame des comptes à son analyste. Cela lui vaudra d’être interné.
SM: Abraham pose un acte fort, celui de demander des comptes à quelqu’un qui incarne la domination, la figure du père. D’ailleurs, il parle beaucoup du père. C’est un équivalent : le père, le psychanalyste, le patron, toutes les figures du pouvoir. Il utilise l’enregistreur comme un témoin. Il faut donc s’expliquer devant ce témoin. J’ai pour ma part été très impressionnée par les oeuvres de l’artiste argentin Léon Ferrari et particulièrement par la série des Escritura Deformada, des textes politiques qu’il écrit lui-même ou qu’il s’est approprié, qu’il dessine et déforme, jusque’à les rendre presqu’illisibles. La malléabilité de la ligne de Ferrari est une métaphore appropriée de la flexibilité nécessaire aux dissidents qui doivent trouver des moyens de s’exprimer sous des régimes politiques répressifs. Il y a Mira Schendel, une artiste brésilienne qui a vécu en Suisse, également. Ses Objetos gráficos datent également des années 60. Ce sont des écritures manuelles libres, des tracés, des ratures, des phrases dans des langues différentes, des mots dessinés sur les deux faces de feuilles translucides. Le trouble en les voyant est constant. Ces dessins sont plurivoques, plusieurs voix dans des langues différentes, des langues qu’elle connaît et qu’elle mêle à des gribouillis. Qu’est ce qui est lisible, qu’est ce qui ne l’est pas ? Le scotch art de Gil Wolman, artiste français qui a fait partie de l’internationale lettriste m’inspire aussi. En transférant des mots sur du collant adhésif transparent, il manipule titres et images des journaux afin de subvertir le langage des mass media. Nous étions contre le pouvoir des mots, contre le pouvoir, disait-il.
JPC : Cela claque comme un slogan de manifestation… Tes propres textes pourraient également surgir sur des calicots, `non ?
SM : Durant le confinement, j’ai créé un calicot, un slogan assez commun à ce moment : Du fric pour l’hôpital public. Mais j’ai aussi écrit en beaucoup plus petit : L’inégalité tue. J’ai été très fière de mettre ces mots à ma fenêtre, dans l’espace public.
JPC : Il y a de l’ironie dans tes dessins., de l’humour, des jeux de mots.
SM : Un humour presqu’accidentel, par pure sincérité. Mettre certains mots à côté d’autres n’est pas sans effet. Ecrire, par exemple, je veux trop te voir à côté des mots typographiés sans dépendance, sans accoutumance, cela crée une contradiction qui provoque le rire.
JPC. C’est le principe de l’inadéquation.
SM : Voilà, je fais de l’humour par inadéquation.
Jean-Philippe Convert vit et travaille à Bruxelles. Il est écrivain, plasticien et performeur. Son travail est notamment orienté autour des questions liées au rapport entre texte et image, ainsi que sur la création de langues inventées, cryptiques ou considérées comme marginales.
Podcast à écouter sur: https://soundcloud.com/wiels_brussels/regenerate-conversation-entre-sandrine-morgante-jean-philippe-convert-fr
Gaëtane Verbruggen Sans titre, 2021 Huile et fusain sur bois préparé, 8,3 x 11,3 x 4,2 cm.Gaëtane Verbruggen Sans titre, 2021 Huile et fusain sur bois préparé, 14,5 x 21,7 x 4,2 cm.Gaetane Verbruggen Sans titre, 2017, charbon de noix de coco et fusain sur papier encollé sur bois, 21 x 14 cmGaëtane Verbruggen Sans titre, 2022 Charbon de noix de coco et fusain sur papier encollé sur bois, 13 x 20 cmGaëtane Verbruggen Sans titre, 2023 fusain sur papier Arche marouflé sur bois, 13,5 x 20,5 cm
Jacqueline Mesmaeker, Introductions roses @ gerlach en koop – Was machen Sie um zwei? Ich schlafe, 2020
Om acht uur? Dan word ik wakker.
As part of The Last Terminal, Volume III Part 6: Colonotopia, gerlach en koop exhibit works by Steve Van den Bosch, Annaïk Lou Pitteloud, Shimabuku, Ismaïl Bahri, Gabriel Kuri, Hendl H Mirra, Mark Geffriaud, Ian Kiaer and Jacqueline Mesmaeker
For the exhibition Binnen en buiten het kader at the Stedelijk Museum Amsterdam in 1970, Gerrit Dekker closed a gallery by closing two doors. There is a photograph documenting the empty room from the inside, taken at a very low vantage point. This is what you would have seen if you were lying on the floor and looked to the side. For Dekker, spending time in exhibition spaces was important. In a sense, his installations—though that term was not yet in use then—are the result of performances without an audience.
Dawn breaks the surface. The eight hours of Om zeven uur? Slapen. have separated everything in before and after. And now gerlach en koop continue and end their restaging of Was machen Sie um zwei? Ich schlafe. from 2020. For this last gathering gerlach en koop will display all works that correspond to the reintegration and melancholy of waking up. A true gathering therefore. The exhibition will be open and can be visited from 27th March but the opening will be a month later Friday night 25th April. @ Rib, Rotterdam.