Pol Pierart
Le bonheur, le malheur, 2001 (Film 14)
Film super 8 numérisé, couleurs, sans son, 00:06:48
Pol Pierart
Autoportrait avec ma Ville, 2005 (Film 15)
Film super 8 numérisé, noir et blanc, son, 00 :02 :43
Pol Pierart participe à l’exposition Day for Night, exposition de la collection vidéo d’Antoine de Galbert, collectionneur français et fondateur de la Maison Rouge. Portrait du collectionneur autant que collection de portraits d’artistes en acte, cette proposition s’inscrit dans le cadre du festival Normandie Impressionniste.
Vidéos de Pilar Albarracin, Michel Blazy, Blue Noses, Maxim Borolinov, Mohamed Bourouissa, Mircea Cantor, Patty Chang, Steven Cohen, Ann Hamilton, Elika Hedayat, Jean-Charles Hue, Sejla Kameric, Ange Leccia, Ramuntcho Matta, Tania Mouraud, Geert Mul, Hans Op de Beek, Lucien Pelen, Pol Pierart, Louise Pressager, Mika Rottenberg, Roman Signer, Stéphane Thidet, Barthélémy Toguo, Janaina Tschäpe, Adam Vackar, Where Dogs Run.
Exposition du 29 mai au 31 juillet 2016
Vernissage samedi 28 mai 2016 à partir de 18h30
Le communiqué de presse :
« Day for night » (ou nuit américaine) est une technique cinématographique permettant de filmer de jour, des scènes de nuit. Pour obtenir cette obscurité, propice à la projection d’images dans un lieu habituellement éclairé par la lumière du jour, les ouvertures du SHED ont été occultées, plongeant les 600 m2 de l’espace d’exposition dans la pénombre. Positionné au centre du lieu, un dispositif spécifique, fabriqué pour l’occasion, compose quatre surfaces de projection. Cube lumineux – sorte de lanterne magique –, il est entouré d’assises, permettant aux visiteurs de s’installer pour visionner 47 vidéos.
Ces 47 vidéos sont extraites de la collection d’Antoine de Galbert, collectionneur d’art français. A ce titre, elles incarnent les goûts et les obsessions d’un individu, ayant choisi de les partager en créant, en 2000, une fondation et un lieu d’exposition : la Maison Rouge. Foisonnante, la collection d’Antoine de Galbert témoigne de son intérêt pour les vanités – nature morte évoquant la fragilité et la brièveté de l’existence humaine. Cet intérêt se retrouve dans ses vidéos, où la performance, la mise en scène du corps de l’artiste par lui-même, voire la mise à l’épreuve du corps, occupent une place prépondérante. Ainsi dans The Chandelier Project (2002), performance filmée de Steven Cohen (artiste, performer et chorégraphe sud- africain né en 1962), l’artiste déambule sur talons hauts, maquillé et vêtu d’un lustre à pampilles, dans un township de Johannesburg voué à la démolition. Plus sarcastique, Barthélémy Toguo (né en 1967 au Cameroun, vit à Paris et Bandjoun) se met en scène dans The Thirsty Gardener, (2005) arrosant une plante en pot, faite de billets de banque. Minimaliste burlesque, Roman Signer (artiste suisse né en 1938) se montre, dans Punkt (2006), assis devant un chevalet, un pinceau à la main, sursautant au bruit d’un pétard qu’il a lui-même lancé et produisant ainsi la seule trace faisant le tableau…
Un programme chronométré permettra d’organiser sa visite comme on irait au cinéma, en choisissant sa séance. Chacun pourra venir spécialement pour découvrir le travail d’artistes de renommée internationale, tels que Michel Blazy (né en 1966 – une exposition se tient au Portique, au Havre, jusqu’au 2 juillet) et Mika Rottenberg (née en Argentine en 1976, dont une monographie ouvrira au Palais de Tokyo en juin prochain), présente dans l’exposition avec Sneeze (2012) ; d’artistes français émergents tels que Lucien Pélen (né en 1978 à Aubagne), dont le SHED présentera un ensemble de vidéos, frappantes par leur paysages sublimes et leur poésie beckettienne ; ou encore un ensemble de vidéos de Jean-Charles Hue, cinéaste et plasticien français né en 1968, remarqué pour deux de ses longs métrages : La BM du Seigneur (2011) et Mange tes morts : tu ne diras point (prix Jean-Vigo, 2014).
DAY FOR NIGHT sera la troisième exposition du SHED, nouveau lieu pour l’art contemporain, ouvert en septembre 2015, à l’initiative d’un groupe d’artistes et de curateurs. Il est situé dans une ancienne usine de mèche de bougie, l’usine Gresland, dans une vallée industrielle de l’agglomération de Rouen. La particularité du SHED est d’être géré par des artistes, qui ont collectivement acquis le lieu pour y aménager une résidence d’artistes, un espace d’exposition, des ateliers et des stockages.
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