Archives mensuelles : avril 2016

Benjamin Monti, la Nécessité de répétition, Mac’s, revue de presse (2)

Dans L’Echo, ce 08.04.2016

L'Echo

Ni tout noir, ni tout blanc

Au travers d’une centaine de dessins mêlant poésie, ambiguïté, humour noir et parfois perversité, Benjamin Monti nous embarque dans son univers… fantastique!

Présentée au MAC’s, dans l’espace intimiste de l’aile nord du Grand-Hornu dans le cadre du cycle « Cabinet d’amateurs », cette exposition monographique de l’artiste d’origine liégeoise Benjamin Monti devrait plaire aux amateurs de détournements d’images, de traits d’esprit, de curiosités. « Le point de départ, ce sont trois dessins réalisés le jour du décès de ma grand-mère, explique le plasticien. Je me rappelais de l’un d’eux, et j’ai vu que j’en avais en fait dessiné trois. »

En face des portraits de sa « Mémé », un autre trio de dessins (des agrandissements recadrés de gravures) souligne combien cette façon de répéter une image ou de décliner un motif de plusieurs manières est récurrente dans le travail de Benjamin Monti. Même constat pour certains thèmes qu’il aborde comme l’enfance, la mort, la cruauté… Derrière l’apparente douceur de ces dessins à l’encre de Chine, malgré l’esthétique rassurante qui évoque les illustrations anciennes des contes pour enfants se dégagent de certaines de ces œuvres de la violence, des tensions, des ambiguïtés… le plus souvent présentées avec grâce et malice; ce qui les rend plus surprenantes et plus puissantes encore.

« Certaines images jouent avec différents niveaux de lecture, admet l’artiste. Elles peuvent être perçues comme quelque chose de malsain ou de manière tout à fait innocente ou poétique. Cela dépend des projections qu’elles vont susciter chez chacun. » Benjamin Monti aime en effet jouer… avec les interprétations et avec les supports. Il dessine sur des cartes géographiques, sur des papiers (parfois brûlés ou abîmés) qu’il a chinés. Des carnets rehaussés d’un filigrane, du papier millimétré destiné au dessin industriel en 3D, du papier perforé, des cahiers dans lesquels des étudiants ont laissé leurs dessins, leurs notes, leurs empreintes… Des traces qui vont inspirer à l’artiste des « ping-pongs » artistiques, rebondissant tantôt sur le texte tantôt sur l’image. La série « botanique » en étant une magnifique illustration avec ses créations hybrides.

« Je m’intéresse aussi aux images archétypales qui ressurgissent régulièrement et nous semblent du coup familières, poursuit Benjamin Monti. Des images souvent utilisées à des fins moralisatrices et éducatives, issues de manuels religieux, d’apprentissage ou de la littérature jeunesse du XIXe siècle. » Des images que le plasticien va reprendre en y imprimant sa patte. Toutes méritent qu’on s’y attarde pour examiner chaque détail, les motifs, les jeux d’ombre, la précision du trait et d’en chercher le sens. Car avec cet artiste, rien n’est jamais tout noir ou tout blanc!

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Benjamin Monti, la nécessité de répétition, Mac’s Grand Hornu, les images (3)

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Le cahier Memling est constitué d’une suite de 24 dessins tracés en 2010 à l’encre ce chine tant sur les pages opaques que cristallines.

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série Perspecta),
encre de chine sur formulaire millimétré, 29,7 x 21 cm, 2011

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Emilio Lopez Menchero, Objet perdu – Casquette Harris Tweed

Emilio Lopez Menchero

Pour l’exposition PASS, qui se déroula dans les villages de Mullem, Huise, Wannegem et Lede durant l’été 2015, Emilio Lopez-Menchero s’inspire d’une anecdote vécue, la perte de sa casquette Harris Tweed lors d’une visite in situ, et fait installer quatre panneaux descriptifs afin de signaler cette perte aux passants. Il dessine la dite casquette, la décrit précisément et y indique son adresse électronique. Ne sait-on jamais qu’un quidam la retrouve. S’inspirant du quotidien et de la communication urbaine (et ceci dans un paysage bucolique), il nous invite ainsi, par cette incongrue et discrète intervention paysagère, à chercher l’artiste autant que son précieux couvre-chef. La cas- quette est une Gavroche, du nom de ce gamin de Paris, héros des Misérables de Victor Hugo. Gavroche se dit d’un gamin impertinent. Cela sied parfaitement à Emilio Lopez-Menchero.

L’oeuvre Objet Perdu – Verloren Object – Cap Harris Tweed – Casquette Harris Tweed a aujourd’hui trouvé une place définitive dans et aux abords d’une propriété privée. Emilio Lopez Menchero n’a toujours pas retrouvé sa casquette.

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

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Benjamin Monti, la nécessité de répétition, Mac’s Grand Hornu, les images (2)

Benjamin Monti

Benjamin Monti
sans titre, 2009
de la série Successio ab intestat
encres sur cahier manuscrit trouvé
14 x 23 cm x 3

Monti recycle donc. En témoigne cette autre série de travaux toute récente où il s’approprie un carnet manuscrit, un cours de Droit suivi par un étudiant anonyme, plus d’une centaine de pages d’une écriture délavée sur papier quadrillé, d’une involontaire beauté plastique. À l’encre de chine, au crayon, à l’encre sympathique, il investit les marges, les zones vierges, le texte. Il y compose, combine, hybride d’autres dessins, eux aussi recyclés, qu’il glane dans les livres et imprimés anciens qu’il collecte. Il y a là un cahier scolaire manuscrit et illustré par Robert Divol sur le thème des invertébrés, datant des années 30. Des « Éléments de sciences naturelles » de 1934, publiés chez Casterman. Un « Sermon pour la consolation des cocus » de 1883, un « Tableau ecclésiastique de la Ville de Liège pour l’an 1775 dédié à Son Altesse le comte François Charles de Velbruck» imprimé à Liège par L.J. Demany ». Ou encore un « Guide pour l’enseignement de la Gymnastique des filles par le major Docx », publié à Namur en 1882 par les éditions Wesmael-Charlier. Autant de curiosités hétéroclites dont Monti s’approprie les images. Se croisent ainsi les thèmes des cycles de la vie, de l’enfance à la mort, de la larve à la chute. Et finement, en guise d’avertissement, Monti recycle une citation du « Catéchisme dogmatique et moral, ouvrage utile aux peuples, aux enfants et à ceux qui sont chargés de les instruire. Par M. Jean Couturier, Ancien Jésuite et curé de Léry. imprimé à Dijon par Victor Lagier en 1834 » : « D. Comment appelle-t-on ce changement ? R. On l’appelle transsubstantiation, c’est-à-dire changement d’une substance en une autre ». C’est tout dire. (Jean-Michel Botquin, 2009)

Benjamin Monti

Vue d’exposition

Benjamin Monti

Benjamin Monti
sans titre, 2009
de la série Successio ab intestat
encres sur cahier manuscrit trouvé
14 x 23 cm x 2

Benjamin Monti

Benjamin Monti
sans titre, 2009
de la série Successio ab intestat
encres sur manuscrit trouvé
14 x 23 cm x 2

Benjamin Monti

Benjamin Monti
sans titre, 2009
de la série Successio ab intestat
encres sur cahier manuscrit trouvé
14 x 23 cm x 3

 

Benjamin Monti

Benjamin Monti
sans titre, 2009
de la série Successio ab intestat
encres sur cahier manuscrit trouvé
14 x 23 cm x 3

Benjamin Monti

Benjamin Monti
sans titre, 2009
de la série Successio ab intestat
encres sur cahier manuscrit trouvé
14 x 23 cm x 3

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Benjamin Monti, Lustre, collection dépliée, le Comptoir, Liège

Le comptoir du Livre a le plaisir de vous inviter à l’exposition « Collection Dépliée » des Éditions Lustre.
Vernissage le samedi 2 avril 2016 de 16 à 19 heures.
Avec les pliés de Félicita Atkinson, Eric Dederen, Denicolai & Provoost, Olivier Deprez, EDM, Ets. Decoux, Juan d’Oultremont, Juliette Goudot, Myriam Hornard, Benjamin Monti, Baudouin Oosterlynck, Benoit Platéus, Dominique Rappez, Alexander Roob, Olivier Spinewine, Christophe Terlinden, Philippe Weisbecker
Exposition du samedi 2 avril au samedi 21 mai 2016.

Lustre, collection dépliée

Lustre est le nom de la maison d’édition issue de l’asbl Grandir et dessiner, active depuis 2006. L’asbl s’est donné comme cadre (large) le texte et l’image, leur enseignement et leur promotion (édition et exposition). Lustre des ateliers en divers lieux (Mac’s, Recyclart, ESA Lorient, …) dont la maison d’édition essaye quand c’est possible de réaliser une trace imprimée distribuée aux participants: ainsi Bulldozers suivi de Poissons et Mars t’attaque.

Lustre transforme en livres des travaux d’artistes qui tournent principalement autour du dessin. Sa démarche éditoriale est en même temps une démarche artistique, hors de la chaîne de l’édition classique. Ses livres sont la plupart du temps des livres d’artistes, qui peuvent être lus mais aussi exposés en tant que multiple. Lustre développe aussi ses projets d’auteurs et accueille les auteurs en mettant l’accent sur le dessin, le texte et leur mise en livre.

Le comptoir du livre – Librairie – 20 En Neuvice, 4000 Liège, Belgique

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