Vue de l’exposition « Chercher le garçon », MAC VAL 2015.
Au premier plan, David Ancelin, Sans titre, 2009. Au fond, Emilio López-Menchero, Trying to be Rrose Sélavy, 2005 -2006. En haut, Théo Mercier, La possession du monde n’est pas ma priorité, 2013. À droite, Pierre Petit, Les anonymes, 1994. Photo © Martin Argyroglo
(…) Parfois graves, parfois légères, les propositions dialoguent, se contredisent, s’interrogent mutuellement. On retrouve avec plaisir des précurseurs comme Pierre Molinier ou Michel Journiac, on ne se lasse pas des corps fragmentés de John Coplans ou de celui que se dessine Jean-Luc Verna au fil des années. On revisite l’œuvre d’un Mapplethorpe, dans une adaptation de paillettes pourpres par Pascal Lièvre, ou d’un Duchamp par Emilio Lopez Menchero.
Au fond que nous dit la chanson ? Au-delà d’une certaine nostalgie aux années 80, il en ressort une quête éperdue : « trouver son nom », comme un impossible ; une marque que le langage, cette autre forme de domination culturelle, fait peser sur les identités. S’en affranchir, tout foutre en l’air, reste le projet sine quo none des luttes pour la liberté des chairs et des sexualités. Ce n’est donc pas de courage dont il faut faire preuve ici, comme le précisait Preciado, mais d’une lâcheté joyeuse, susceptible de déverrouiller les normes au profit d’un « mode d’emploi pour les corps ».
Mario Zilio dans Inferno Magazine
Vue de l’exposition « Chercher le garçon », MAC VAL 2015.
Au premier plan, Jakob Gautel, Scythe, 1999-2001. Au pied de la colonne, Régis Perray, Les petites fleurs du garçon, 2014. Derrière la vitrine : Emilio lopez Mancheron, Trying to be Balzac, 40 photographies NB, 15 x 23 cm marouflées sur aluminium, 2002-2009.
Photo © Martin Argyroglo
Vitry sur Seine (F), Cherchez le garçon, Musée d’Art moderne du Val de Marne, du 7 mars au 30 août 2015
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