– Dans le Journal des Arts, « Une « chaotique fécondité » préside à la réouverture du Palais de Tokyo ». Thomas Bizien arpente le Palais et écrit :
22h30 Un groupe d’une dizaine de jeunes artistes dénudés s’enduisent mutuellement d’un liquide de couleur bleu opale. Meute transgenre, le groupe traverse les espaces, grinçant, ou étalant leurs corps aux pieds des visiteurs en guise de soumission. Daria de Beauvais, curatrice du palais depuis la première époque, regarde le spectacle avec émotion. Elle salue la présence des anciens directeurs, et affirme la continuité d’une programmation exigeante, tournée vers le dialogue avec les artistes.
23h00 Sous l’œil bienveillant de Michel François, Jacques Lizène, perruque en forme de crête dressée sur la tête, se promène tout sourire dans les méandres des sous-sols. Certaines œuvres du « petit maître liégeois de la médiocrité », mi guitare mi pioche, sont accrochées aux murs. A sa demande un trio joue Beethoven à l’envers. Pour l’art d’attitude, créer une forme c’est avant tout l’habiter.
23h30 L’ancienne salle principale de la cinémathèque française s’est transformée en salle de concert. Au dernier sous-sol, La Chatte inaugure le lieu avec la présentation de son second album. Boucles New Wave, guitare en cadence, le public semble apprécier. Des Djs viendront la nuit durant renouveler la set list.
– Joséphine Fournier en fait de même pour L’Officiel. Elle note à 18h04 :
18h04 : le sésame dévoilé, nous voilà à l’intérieur déjà bondé, 4 minutes après l’ouverture des portes. Toute la troupe d’habitués (galeristes, collectionneurs, couturiers…) joue de la coupette, pendant que les artistes déambulent, le regard aiguisé ! Ah les artistes, l’élément phare de cette soirée ! Nous croisons le premier, une perruque à longue mèche de gel relevé sur la tête. Il s’agit de Jacques Lizene, artiste Liégeois et inventeur de l’ « art nul » ! Je sens qu’il va nous intéresser, mais on en reparlera plus tard.
A 19h 32, elle découvre l’installation du Petit Maître :
19h32 : ah, c’est ici qu’on retrouve notre Jacques Lizene, toujours avec sa perruque mais surtout à côté de son œuvre. L’œuvre en question ? Un tas de pierres et de débris dans un gros sac en plastique épais avec un mot écrit à la va-vite au marqueur fluo: « Œuvre d’art, ne pas jeter ». Heureusement qu’il nous prévient !
– Sur le Site de Artnet, on découvrira, le film de Sven Kuffer et Alexandre Delvaux. Et bien évidemment l’installation du Petit Maître liégeois. Voir le film.
– Jacques Lizène était l’invité de Laurent Goumarre, en compagnie de Jean de Loisy, le président des lieux, Jean-Philippe Vassal, architecte, Vincent Ganivet, plasticien, l’écrivain Christine Angot, Gwénaël Morin et son théâtre permanent. Sur le site de France Culture, Jacques Lizène est présenté comme génie de « la médiocrité » et « petit maître de Bruges ». Magnifique, encore raté ! Réécouter l’émission
– Rue 89, titre « Le Palais de Tokyo abat ses murs pour l’art contemporain » et profite bien sûr des gravats de l’installation lizénienne pour illustrer son propos
– Arte a confié la couverture filmique de l’événement à Lech Kowalki
ARTE Creative se propose d’en faire partager l’expérience à travers le regard du grand cinéaste documentaire Lech Kowalski. Filmeur né, doté d’une grande expérience dans le filmage sur le vif de concerts et en milieu « difficile » il suivra le marathon de 30h pour proposer une vision singulière de cet évènement hors-normes. Celui-ci filmera bien sûr l’intervention de Jacques Lizène
– Guy Duplat, dans La Libre, pointe également la participation du Petit Maître liégeois et écrit :
Le nouveau Palais a été inauguré jeudi par Nicolas Sarkozy, lors de 24 h de performances et fêtes qui ont attiré le tout Paris « branché » (avec entre autres les hilarants concerts de musiques à l’envers du Liégeois Jacques Lizène, le génial « petit maître médiocre » comme il le dit !
Bref, comme dirait Jacques Lizène lui-même : « On ne s’est pas ennuyé un seul instant »