AU VOLANT

 

En 2006, lors de l’exposition «The Quest» dans la grande halle du BPS22 à Charleroi, elle était quelque peu isolée, presqu’en contrepoint de cette vaste installation lagunaire, précaire Merzbau et images d’un monde flottant qui occupait toute la grande halle. En fait, elle y agissait comme un spectateur attentif et bienveillant de ce laboratoire et vaste paysage mental dans lequel le passant était invité à s’immerger, à se déplacer au rythme de ses propres quêtes imaginaires. Honoré d’O a décidé de réexposer «bENGEL». Il en a dès lors, et d’un seul souffle, regonflé le ballon. Cette fois encore, la sculpture agit à l’écart, en perspective. Le centre de l’exposition est occupé par une autre œuvre ; celle-ci se nomme «Au volant», tout comme l’exposition d’ailleurs. «Je suis au volant dans le cockpit, écrit Honoré δ’O, assis sur mon champignon, dans les bois remplis de l’espace vide infini, prêt pour l’inévitable voyage vers un but où le mouvement ne compte pas». Un exercice d’équilibre, une magie composée d’objets triviaux, un processus de genèse de l’art : « Nous voyageons via des points de reconnaissance, dit-il encore. Les rêves deviennent planètes, les lunes deviennent bonbons. Le stress existentiel me pousse vers des sujets qui me fascinent. Pour ainsi dire, ou pour ainsi paraître : une incurable maladie me pousse à explorer des zones qui mettent mon intuition à l’épreuve. Je désire savoir comment les lois se comportent dans des lieux que nous ne connaissons pas ou qui n’existent pas». Voilà donc Honoré d’O volant, Honoré δ’O au volant. (...)

 

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optimisé pour safari, chrome et firefox  |  propulsé par galerie Nadja Vilenne  |  dernière mise à jour  06.02.2016