– Zwolle (Nl) Kaleidoscope of (H)istories – art from Ukrainen, museum De Fundatie, Zwolle 14 octobre – 8 janvier 2024.
– Kyiv (Uk) Our Years, Our Words, Our Losses, Our Searches, Our Us, Jam Factory Art Center, 18 novembre 2023 – 10 mars 2024
Aglaia Konrad
– Montreal (Ca), The Lives of Documents - Photography as Project, Canadian Centre for Architecture Quebec, 3 mai – 3 mars 2024
– Hasselt, This is Us, Z33, du 1 octobre au 18 février 2024
Jacques Lizène
– Louvain-la-Neuve (B), The Grid, trame, grille, matrice, musée L, du 5 octobre au 11 février 1024
– Liège (B), Fizzles ! Michel Assenmaker, Jacques Lizène, Jacqueline Mesmaeker, galerie Nadja Vilenne, du 7 décembre au 28 janvier 2024
– Metz (F), Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse, Centre Pompidou – Metz, du 31 décembre 2023 au 27 mai 2024
Jacqueline Mesmaeker
– Liège (B), Fizzles ! Michel Assenmaker, Jacques Lizène, Jacqueline Mesmaeker, galerie Nadja Vilenne, du 7 décembre au 28 janvier 2024
John Murphy
– Luxembourg (L), Deep Deep Down, présentation de la collection, MUDAM, du 30 juin au 18 février 2024
– Vienna (Austria) History Tales. Fakt und Fiktion im Historienbild, Gemäldegalerie der Akademie der bildenden Künste Wien, 27 septembre 2023 – 26 mai 2024
La galerie Nadja Vilenne vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année et tout le meilleur pour l’année qui s’en vient, une année pétillante, une année Fizzles !
La galerie sera fermée du 23 décembre au 6 janvier 2024. Nous vous accueillerons avec plaisir dès le week-end des 6 et 7 janvier, de 14 à 18h, puis aux horaires habituels.
Jacques Lizène participe à l’exposition Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse au Centre Pompidou à Metz. Du 31 décembre 2023 au 27 mai 2024. Galerie 2. Commissariat : Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, historiens de l‘art, associés à Gérard Wajcman et Paz Corona, psychanalystes.
La pensée de Jacques Lacan est avec celles de Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Derrida et Gilles Deleuze, essentielle pour comprendre notre contemporanéité. Or, si des hommages et des expositions ont déjà considéré la plupart de ces figures intellectuelles, la pensée de Lacan reste à ce jour, sur le plan muséal, inexplorée, alors que ce dernier a entretenu une relation très forte avec les œuvres d’art.
Lacan a fréquenté au plus près l’art et les artistes du XXesiècle (Salvador Dalí, André Masson, Georges Bataille, Pablo Picasso ou encore Dora Maar) et n’a eu de cesse de puiser dans l’art de tous les temps dans son enseignement. Plus de 40 ans après la mort du psychanalyste, l’exposition du Centre Pompidou-Metz explorera les relations privilégiées de Lacan avec l’art en mettant en résonance à la fois les oeuvres qu’il a lui-même indexées, les artistes qui lui ont rendu hommage, ainsi que les œuvres modernes et contemporaines qui font écho aux grandes articulations conceptuelles de sa pensée.
Lacan ouvre un champ novateur qui s’inscrit au cœur de notre modernité et de notre actualité. On se débat aujourd’hui avec des problèmes de sexe, d’amour, d’identité, de genre, de pouvoir, de croyances ou d’incrédulité, autant de questions sur lesquelles le psychanalyste a apporté des repères précieux.
Le parcours est à voir et à expérimenter comme une traversée des notions spécifiquement lacaniennes, à commencer par lestade du miroir, qui a fasciné nombre d’artistes et de cinéastes. Puis est interrogé le concept delalangue, mot inventé par Lacan pour désigner une forme et une fonction du langage plus en prise avec ce que le psychanalyste qualifie de réel, et qui résonne avec le travail d’artistes qui ont joué avec les mots, le double sens, le babillage, voire le langage des oiseaux, sans oublier le rapport à la poésie. La sectionNom-du-Pèresera quant à elle l’occasion de repenser la notion patriarcale. S’ouvre alors la section de l’objeta, une invention de Lacan pour qualifier l’objet cause du désir en tant que manque, reste et chute, qui se déploiera en de multiples orientations :chute, phallus, sein, corps morcelé, merde, voix, rien, regardet enfintrou.
La sectionLa Femme n’existe pasest dédiée à la fameuse formule de Lacan qui insiste sur le fait qu’il n’existe pas d’essence de la femme, et montre les œuvres d’artistes qui mettent en perspective les représentations misogynes. La féminité est souvent multiple et la sectionmascaraderendra hommage au concept de Joan Rivière, repris à son compte par Lacan. La mascarade est à l’œuvre chez de nombreux artistes qui recourent aux travestissements, confirmant la position de Lacan pour qui l’anatomie n’est pas le destin, à savoir que le genre ne correspond pas nécessairement au sexe assigné à la naissance.
Selon la fameuse formule de Lacan,Il n’y a pas de rapport sexuel. Tel est le titre d’une section organisée autour de la réplique duGrand Verrede Duchamp, dans lequel la jouissance de la mariée du registre du haut s’effectue sans qu’il y ait de contact physique avec les célibataires du registre du bas. L’amour, qui est pour Lacan « ce qui supplée à l’absence de rapport sexuel » (Encore, Le Séminaire, Livre XX, texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil, 1975), est néanmoins ce qui ouvre à lajouissance– « Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir » (L’Angoisse, Le Séminaire Livre X, texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil, 2004). Une section explorera la jouissance, féminine d’abord, dont Lacan situe l’acmé dans les jaculations mystiques figurées dansL’Extase de sainte Thérèsedu Bernin, et qui trouvent des avatars contemporains dans les œuvres d’Anselm Kiefer, ORLAN, jusqu’aux performances des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence.
Les dernières années de l’enseignement du psychanalyste font la part belle à la topologie, aux nœuds borroméens, aux bandes de Moebius et autres bouteilles de Klein. La dernière section de l’exposition reflète autant l’intérêt porté par Lacan pour les nœuds et tressages de François Rouan, artiste qu’il rencontra à la Villa Médicis et pour lequel il écrivit un texte, que l’influence des préoccupations topologiques de Lacan sur les artistes contemporains
Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé ont choisi une Peintureanalitique du Petit Maître, Couleur chocolat, appartenant à la collection du FRAC Poitou Charentes.
Dans le catalogue Collection, fin XXe, 1983-1995, Douze ans d’acquisitions d’art contemporain en Poitou-Charentes, on lira la notice suivante :
Jacques Lizène, petit maître liégeois de la deuxième moitié du XXème siècle, se définit ainsi lui-même. Dans la lignée des artistes symbolistes et surréalistes belges, et d’autres plus proches comme Broodthaers, Lizène parle del’ art tout en le pratiquant, réalisant des installations, des performances et parfois des oeuvres au sens traditionnel du terme. Se situant dans le champ de l’art, Jacques Lizène précise qu’il est artiste de la médiocrité : Je peux faire des oeuvres médiocres ou même très mauvaises mais également des chefs-d’oeuvre (sic) en tes signifiant évidemment comme étant de l’art de ta médiocrité. Cela devient un travail sur l’idée de Jugement, qui appartient aussi à l’humour. La facétie en art (même quand elle semble manquer d’intérêt) a comme qualité principale, et c’est son mérite, d’être justement facétie.,, elle se suffit à elle-même’. Son discours critique est inclus dans l’oeuvre qu’il nous propose, c’est pourquoi l’expliquer est sans doute superflu. Aussi, la description précise de la pièce peut-elle servir de commentaire. Ayant vérifié que dans la célèbre boîte de conserve de Piero Manzoni, Merde d’artiste (1961), il n’y avait rien, Jacques Lizène décide en 1977 de devenir son propre tube de couleur et, appliquant à la lettre les théories freudiennes, peint avec sa matière fécale. Afin d’obtenir des coloris variés et délicats il décide de contrôler tes aliments. Démarche : survivre … , boire, manger, déféquer, peindre avec, tenter la transformation en argent … pour, à nouveau boire et manger, déféquer, peindre avec, transformer sa peinture en argent … pour … etc … Cette peinture analytique ou Mur des défécations est composée de briques peintes les unes après les autres, rappelant les constructions que l’on rencontre dans les villes du Nord. La merde est le luxe de la vie. Elle est, précisément, ce qui lui permet de continuer à être. ( .. .) Accepter la perte, c’est consentir à la vie. Interrompre le cycle, récupérer la matière pour peindre son mur, brique après brique, c’est donc faire de l’art avec son refus de la vie. Construire son oeuvre en acceptant de n’être’. . A plusieurs reprises, Jacques Lizène s· est exprimé sur L’art d’attitude, qui définit sa position parmi les artistes contemporains : C’est le choix d’un point de vue, et le positionnement de celui-ci, sur l’Homme et sur l’art. ( … ) Il y a donc attitude chez les Dadaïstes, le mouvement Fluxus et bien d’autres ( .. .) Quel est /’intérêt des nouveaux artistes d’art d’attitude ? Il est justement dans ce qu ‘Ils font émerger/’ attitude comme le significatif de leur oeuvre, et en cela, ils sont les révélateurs de ce qui sera peut-être reconnu comme la singularité fondamentale de l’art du XXème siècle: L’attitude en art.
Un ensemble d’une vingtaine de dessins médiocres et minables 1964 – 1966, art syncrétique, le sexe et la multitude, projets de paysages en bord de cadre, buildings gondolants. Art spécifique 1970. Avion comme Picasso n’en a pas fait, 1980. Projet de sculpture nulle, 1987. Sculpture génétique culturelle 1984, Petitsdessins médiocres 2009. Projet de sculpture à exposer dans une galerie d’art de la ville. Crayon sur papier, 1965. Techniques mixtes sur papier et photocopies, une impression sur transparent. Une sélection faite par Michel Assenmaker. Bon nombre sont recto verso. Nous révélons les verso ici.