Archives de catégorie : Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez-Menchero, Camarades ! Trying to be Lev & Iossif, les images (2)

En 2005, Emilio Lopez Menchero réincarnait Frida Kahlo. Presque 20 ans après, il rentre dans la peau de l’un des plus célèbres des amants de l’artiste mexicaine, Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotsky. Et pour ne pas faire les choses à moitié, l’artiste tente également d’être Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline. Une rivalité, un duel, un face à face entre l’intellectuel juif idéaliste et le brigand géorgien taciturne, entre le flamboyant champion du communisme universel et celui d’une URSS laboratoire politique. Tout a commencé, explique Emilio Lopez Menchero, lorsque j’ai ouvert un livre hérité de mon grand-père, qui lui aussi a été exilé, une traduction en espagnol de Staline, la biographie écrite par Trotski, son dernier ouvrage avant qu’il ne soit assassiné au Mexique par Ramon Mercader, stalinien catalan et agent du NKVD . Tenter d’être, le même jour, Lev Trotsky et Iossif Staline, tout cela a eu lieu l’été dernier, à l’invitation de Jordi Colomer,  à Agullana en Catalogne, lieu le plus emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939. J’ai appris à danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. Je la danse au son de l’Internationale, explique Emilio Lopez Menchero. A Liège, dans le cadre de ART AU CENTRE, Emilio Lopez-Menchero expose les résultantes de cette performance, films et photographies. 

Emilio Lopez-Menchero, Bocadillos et Theorie des Bulles

 Vient de paraître : Emilio Lopez Menchero, Théorie des Bulles, Editions de la Lettre Volée. 

Auto-engendrement, dédoublement et sérialisation, gommage, mais aussi, au-delà des procédés purement formels, engagement et prises de position : refus  du vieil humanisme, critique des dérèglements de la société industrielle, mise à nu des violences stéréotypées – tout cela se retrouve dans cette Théorie des bulles d’Emilio Lopez-Menchero qui  combine de manière simple et lisible – double gage· d’efficacité – les techniques les plus radicales pour dynamiser les traits essentiels du langage de la bande dessinée. Ce faisant, le livre en accroit aussi le potentiel critique. La théorie du titre ne signifie en rien quelque souhait de rester en marge de la pratique. Elle vise au contraire une façon de mieux construire des armes pour rebondir dans tes débats et enjeux de tous les jours. Telle quête conduit l’auteur vers l’essence de son médium – qui n’est nullement l’horizon ultime du travail créateur mais le tremplin que se donne Emilio Lopez-Menchero pour intervenir dans le monde plus large de l’art et, plus largement encore, de l’action sociale. L’essence en question est ce que le philosophe belge Henri Van Lier a nommé le multi cadre, terme aussi  simple que juste, à mille lieues des idées que l’on continue à se faire sur la bande dessinée.

Jan Baetens

Présentation de l’ouvrage à l’occasion du finissage de l’exposition Bocadillos, Paviijloen Etterbeek, Thibaultlaan 2, 1040 Etterbeek, ce samedi 16 novembre de 15 à 17h. 

Emilio Lopez-Menchero, Camarades ! Trying to be Lev & Iossif, les images

En 2005, Emilio Lopez Menchero réincarnait Frida Kahlo. Presque 20 ans après, il rentre dans la peau de l’un des plus célèbres des amants de l’artiste mexicaine, Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotsky. Et pour ne pas faire les choses à moitié, l’artiste tente également d’être Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline. Une rivalité, un duel, un face à face entre l’intellectuel juif idéaliste et le brigand géorgien taciturne, entre le flamboyant champion du communisme universel et celui d’une URSS laboratoire politique. Tout a commencé, explique Emilio Lopez Menchero, lorsque j’ai ouvert un livre hérité de mon grand-père, qui lui aussi a été exilé, une traduction en espagnol de Staline, la biographie écrite par Trotski, son dernier ouvrage avant qu’il ne soit assassiné au Mexique par Ramon Mercader, stalinien catalan et agent du NKVD . Tenter d’être, le même jour, Lev Trotsky et Iossif Staline, tout cela a eu lieu l’été dernier, à l’invitation de Jordi Colomer,  à Agullana en Catalogne, lieu le plus emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939. J’ai appris à danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. Je la danse au son de l’Internationale, explique Emilio Lopez Menchero. A Liège, dans le cadre de ART AU CENTRE, Emilio Lopez-Menchero expose les résultantes de cette performance, film, dessins préparatoires et photographies. 

Le narratif du film

  1. Agullana, lieu emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939, la Retirada, après la victoire des Franquistes. Pendant la retraite, des délégations de diverses administrations publiques de la République se sont installées à Agullana, à la frontière française, comme le Grand État Central de l’Armée, le Ministère d’État, le Ministère des Finances, le Ministère de l’Agriculture, la Présidence de la Generalitat, le Ministère de la Culture de la Generalitat et des délégations du Gouvernement du Pays Basque et de l’URSS. Mai 2024. Performance d’Emilio Lopez Menchero. Le drapeau soviétique flotte à nouveau sur l’ambassade.
  2. Trying to be Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotsky.
  3. Léon Trotsky rencontre les villageois avant de danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. La Sardana qui fut interdite sous la dictature de Primo de Revira et étroitement « surveillée » sous le régime de Franco est considérée comme expression de l’identité catalane.
  4. Trying to be Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline.
  5. En l’honneur de Joseph Staline, banquet géorgien à La Concordia, salle des fêtes du village, témoignage du modernisme que connut la vallée lorsqu’au 19e siècle Agullana était producteur de chêne liège.

Camarades, Trying to be Lev & Iossif, vidéo, couleurs, son, 14 min 45. Une coproduction de La Infinitac de l’Hospitalet & Les antipodes. Activité du MACBA, Barcelone. Captation vidéo : Sylvestre Gobart et Nath Viktor Film. Montage : Sylvestre Gobart.

Emilio Lopez-Menchero, Art au Centre #15, Liège

Emilio Lopez-Menchero participe à la 15e édition de Art au Centre, au centre ville de la Ville de Liège. Art au Centre consiste à investir les vitrines des cellules commerciales vides pour y installer des œuvres d’artistes contemporains liégeois, belges et étrangers, afin d’offrir au visiteur un parcours artistique à travers la ville. Vernissage ce 17 octobre, départ à 18h, esplanade St-Léonard,  occupation des vitrines jusqu’au 31 décembre. 

Emilio Lopez-Menchero, Camarades ! Trying to be Lev & Iossif
 

En 2005, Emilio Lopez Menchero réincarnait Frida Kahlo. Presque 20 ans après, il rentre dans la peau de l’un des plus célèbres des amants de l’artiste mexicaine, Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotski. Et pour ne pas faire les choses à moitié, l’artiste tente également d’être Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline. Une rivalité, un duel, un face à face entre l’intellectuel juif idéaliste et le brigand géorgien taciturne, entre le flamboyant champion du communisme universel et celui d’une URSS laboratoire politique. Tout a commencé, explique Emilio Lopez Menchero, lorsque j’ai ouvert un livre hérité de mon grand-père, qui lui aussi a été exilé, une traduction en espagnol de Staline, la biographie écrite par Trotski, son dernier ouvrage avant qu’il ne soit assassiné au Mexique par Ramon Mercader, stalinien catalan et agent du NKVD . Tenter d’être, le même jour, Lev Trotski et Iossif Staline, tout cela a eu lieu l’été dernier, à l’invitation de Jordi Colomer,  à Agullana en Catalogne, lieu le plus emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939. J’ai appris à danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. Je la danse au son de l’Internationale, explique Emilio Lopez Menchero.

Pour Art au Centre, Emilio Lopez Menchero expose les films de la performance Trying to be Lev & Iossif ainsi que les dessins préparatoires. 

Art on paper Brussels, les images

Art on paper, preview, Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero
Barricade aux pneus, 2021
Encre de chine sur papier, 285 x 375 cm

Le dessin, dans l’œuvre d’Emilio Lopez-Menchero, accompagne fort souvent les performances et installations de l’artiste. Souvent préparatoire, parfois effet d’annonce, toujours souvenir ou déclinaison. Ainsi ce grand dessin composé sur une série de papiers raisin, friche urbaine aux pneus et poteaux électriques, rappelle l’installation Barricades, réalisée en 2017 à Louvain-la-Neuve dans le cadre de la biennale Oh les beaux jours. Emilio Lopez-Menchero écrivait alors : L’action urbaine que je propose est composée en quatre mouvements : une criée, une récolte, une construction, une destruction. Je sillonnerai les rues du campus en incarnant un « T’chanchès » réactualisé, poussant une charrette à bras, mégaphone à la main, vociférant un appel à la population : « Barricade! Barricade! Lâchez vot’ brol, meubles, bois, métaux, cartons, plastiques et autres encombrants en tous genres…Construisons une barricade ! » Mon intention sera de tirer un trait, une limite, une frontière qui divisera une rue obligeant ainsi les passants à oblitérer leur chemin. Son échelle sera dérisoire à l’ère de l’anthropocène, mais elle marquera de manière infime un temps d’arrêt dans le flux de l’évacuation des déchets. Ceux-là mêmes qui nous préoccupent lorsqu’on en vient à réfléchir à notre empreinte carbone.  Ce recyclage servira donc à construire un bastion pour résister. Mais résister à quoi ? Résister comment ? Résister pourquoi ? Et surtout résister à cet endroit-là : l’université. Résistance de pacotille certes, cette muraille terminera son périple dans la décharge municipale.

Emilio Lopez-Menchero
Barricade, 2017
Gouache et crayon sur papier, 66 x 76 cm

Le dessin est aussi carnet de voyage. Sur l’île de Gorée en 2022 par exemple, dans la baie de Dakar. cette « île mémoire » est pour la conscience universelle le symbole de la traite négrière. En Cisjordanie également, en l’occurrence à Kufr Ni’ ma, au nord-ouest de Ramallah : Emilio Lopez-Menchero dessine  les lignes de ces paysages en terrasses, une géographie humaine, agricole et familiale.

Emilio Lopez-Menchero
When the night (Gorée), 2022
Encre de chine sur papier, 23 x 31 cm
Emilio Lopez-Menchero,
Arrivée à l’île de Gorée, la plage, 2022
Encre de Chine sur papier, 23 x 31 cm
Emilio Lopez-Menchero,
Le fleuve Sénégal, 2022
Encre de Chine et café sur papier, 23 x 31 cm
Emilio Lopez-Menchero,
Kufr Ni’ma, Palestine, 2022
Encre de Chine sur papier, 23 x 31 cm
Emilio Lopez-Menchero,
Kufr Ni’ma, Palestine, 2022
Encre de Chine sur papier, 23 x 31 cm
Emilio Lopez-Menchero,
Kufr Ni’ma, Palestine, 2022
Café sur papier, 23 x 31 cm

Emilio Lopez-Menchero, Camarades ! Trying to be Lev & Iossif, Les Antipodes, Agullana

En 2005, Emilio Lopez Menchero réincarne Frida Kahlo. Presque 20 ans après, il s’apprête à rentrer dans la peau de l’un des plus célèbres des amants de l’artiste mexicaine, Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotski. Et pour ne pas faire les choses à moitié, l’artiste tentera également d’être Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline. Une rivalité, un duel, un face à face entre l’intellectuel juif idéaliste et le brigand géorgien taciturne, entre le flamboyant champion du communisme universel et celui d’une URSS laboratoire politique. « Tout a commencé, explique Emilio Lopez Menchero, lorsque j’ai ouvert un livre hérité de mon grand-père, qui lui aussi a été exilé, une traduction en espagnol de Staline, la biographie écrite par Trotski, son dernier ouvrage avant qu’il ne soit assassiné au Mexique par Ramon Mercader, stalinien catalan et agent du NKVD ». Tenter d’être, le même jour, Lev Trotski et Iossif Staline, tout cela aura lieu en Catalogne, à Agullana, lieu le plus emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939. « J’ai appris à danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. Je la danserai au son de l’Internationale », explique Emilio Lopez Menchero.

Camarades, Trying to be Lev & Iossif, est une co-production de La Infinita de l’Hospitalet, centre d’art créé par Jordi Colomer  et Les Antipodes, centre de création à Agullana. Ce 25.05.2024.

Emilio Lopez-Menchero, Hôtel Corona, acquisitions de la Vlaamse Gemeenschap, SMAK Gent

Emilio Lopez-Menchero participe à l’exposition Hotel Corona, acquisitions de la Vlaamse Gemeenschap. Du 27 mai au 5 novembre 2023. 

Emilio López-Menchero
Trying to be Raoul Hausmann, 2021
Photographie NB marouflée sur aluminium, 134 x 96 cm

Le communiqué du musée : 

L’année 2020 est désormais gravée dans notre mémoire par le blocage collectif. Les centres d’art et les musées ont fermé, les projets ont été suspendus et la crise a laissé des traces financières. Chez les artistes aussi, qui ont perdu la rencontre avec leur public et se sont retrouvés repliés sur eux-mêmes, sans aucune perspective.
Pour compenser cette perte, la Communauté flamande a débloqué 3,75 millions d’euros en 2021 pour l’achat d’œuvres d’art d’artistes contemporains. Ce soutien a été le bienvenu pour de nombreux artistes et a en même temps donné un coup de fouet à la collection flamande d’art contemporain.
Avec l’aide des musées d’art contemporain en Flandre, un comité de 12 membres a acheté 256 œuvres d’art. Celles-ci ont été réparties entre les différents musées de Flandre, et 42 d’entre elles sont allées au S.M.A.K. L’exposition Motel Corona, d’après le titre de l’œuvre éponyme de Liliane Vertessen datant de 1994, rassemble une sélection de ces œuvres.
Des œuvres d’Elke Andreas Boon, Dries Boutsen, Ricardo Brey, Manu Engelen, Pélagie Gbaguidi, Maud Gourdon, Hamza Halloubi, Joke Hansen, Emilio Lopez-Menchero, Kurt Ryslavy, Elly Strik, Patrick Vanden Eynde, Koen van den Broek, Guy Van Bossche, Liliane Vertessen,…

Emilio López-Menchero
Trying to be Jerome, 2018
Photographie couleurs, marouflée sur aluminium, 
120 x 95 cm

Le musée de Gand est donc désormais propriétaire de pas moins de 23 Trying to be d’Emilio Lopez Menchero, cette série d’incarnations que l’artiste développe depuis le début des années 2000. Transformiste un brin excentrique, voire même extravagant, López-Menchero, tout en changeant d’identité, trouve la sienne. « Être artiste, dit-il, c’est une façon de parler de son identité, c’est le fait de s’inventer tout le temps » . Chaque œuvre est singulière, chaque Trying to be  — c’est le titre de la série — est une aventure particulière, chacun est une construction existentielle, composée d’éléments autobiographiques, de renvoi à d’autres productions, d’une mise en scène de soi-même, d’une réflexion sur les signaux émis par l’icône précisément envisagée. C’est, in fine, une construction de soi au travers d’une permanente réflexion sur l’identité et ses hybridités, explorant quelques mythes, leurs mensonges et leurs vérités. L’artiste déambule ainsi entre exhibition, travestissement et héroïsme domestique.