ARCHÉOLOGIE CONTEMPORAINE, USINES ET TRACES DE MAISONS DÉMOLIES

 

USINES

 

Les usines font, bien sûr, partie du paysage mental (et physique) de l’artiste. «Comme je suis né dans une banlieue industrielle et que je me suis autoproclamé Petit Maître, explique-t-il, il fallait que je peigne des paysages d’usines; mais en leur donnant, bien entendu, une dimension supplémentaire d’art nul. Des paysages d’usines, il y en avait déjà suffisamment dans le patrimoine wallon; c’est donc pour cette raison que m’est venue l’idée de réaliser de petites usines à partir des matériaux que fabriquaient ces usines-là. C’est une forme de recyclage, dans un esprit non pas écologique mais poétique… Poétique du nul, bien entendu !».  Les Sculptures nulles (1980) de Lizène prennent régulièrement l’allure d’usines ou d’archéologies contemporaines, ce qui souvent revient au même. Lizène y introduit dès que possible «le thème de la fumée comme élément sculptural». Il est d’ailleurs singulier que celui-ci soit le plus souvent associé à des fumigènes de music-hall. C’est le burlesque de ces Sculptures nulles. La fumée s’échappe donc des cheminées de ces usines, ce que Lizène nommera un Art d’altitude pour faire référence à l’Art d’attitude. Il lui arrive de les concevoir à l’« emporte-pièce », en matériaux légers, aussi vite construites, aussi vite escamotées

 

TRACES DE MAISONS DÉMOLIES

 

Les traces de maisons démolies sont un projet de 1964 et font l’objet de nombreux Petits Dessins médiocres. Elles ruinent l’œuvre et sont œuvres en ruines. Elles s’appareillent avec l’Art de banlieue, Banlieue de l’art, avec les Murs de briques, avec l’Archéologie contemporaine. Elles peuvent être de couleur locale (comme dans le projet pour une exposition à Périgueux où la maison démolie s’apparente aux maisons typiques du Sud-Ouest). La forme la plus minable consiste en une façade à pignon aveugle, béante, en coupe, nous découvrant l’ossature de la maison, sa décrépitude. Elle peut être habitée, l’est généralement par un couple dont l’homme ithyphallique court après sa femme.

FACTORIES

 

Factories are of course part of the artist’s mental (and physical) landscape. “As I was born in an industrial suburb and proclaimed myself a Minor Master, he explains, I had to paint factory landscapes, but by giving them an added dimension as worthless art. There were already enough factory landscapes in the Walloon heritage; that’s where I got the idea of making small factories using materials those factories produced. It’s a form of recycling, but in a poetic sense, not an ecological one...The poetics of worthlessness, of course!”

Lizène’s Worthless Sculptures (1980) regularly look like factories or contemporary archaeologies, which often comes down to the same thing. Lizène introduced “the theme of smoke as a sculptural element” as soon as possible. Indeed, the fact that the smoke is most often associated with music-hall smoke machines is quite singular. It is the burlesque aspect of these Worthless Sculptures. Smoke rises up from the chimney stacks of these factories, which Lizène named “Altitude Art,” in reference to Attitude Art. He sometimes makes them “cut and dried” in lightweight materials that can be spirited away as soon as they’re built.

 

TRACES OF DEMOLISHED HOUSES

 

Traces of Demolished Houses are projects from 1964 that have given rise to numerous Mediocre Little Drawings. They ruin the work and are works in ruins. They bond with Suburb Art, Suburb of Art, Brick Walls and Contemporary Archaeology. They can be local (as in the project for an exhibition in Périgueux where the demolished house looked like the typical houses of South-West France). The most pathetic form is made up of a façade with a cross-section of a gaping blind gable that reveals the skeleton of the house and its disrepair. It can be inhabited, generally by a couple composed of an ithyphallic man running after his wife

 

 

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optimisé pour safari, chrome et firefox  |  propulsé par galerie Nadja Vilenne  |  dernière mise à jour  06.02.2016